The Green & Blue Veda recrée un univers inspiré de la médecine traditionnelle indienne

Un samedi de mars dans un cinéma MK2 parisien. Le grand hall résonne des tambours et autres cithares d'un orchestre indien. Des jeunes femmes en saris distribuent des bouteilles bleues de The Green & Blue Veda. Le patron de la jeune PME, Philippe Cubells, veille dans un coin : « Ça fait un peu trop de bruit, mais c'est une bonne opération de communication. Les gens sont curieux. » L'ex-directeur général des chewing-gums Wrigley en France sait de quoi il parle. Après sept ans au service de la multinationale américaine, il s'est lancé voici deux ans dans une nouvelle aventure pour concevoir et commercialiser des produits naturels et fonctionnels qui s'inspirent de l'ayurvéda, la médecine naturelle indienne.Associé à Sridhar Jagannathan, il commence par trois eaux aromatisées déclinées autour de trois promesses : clean & detox, peace & smile et reboost & go. « Nous lancerons bientôt d'autres boissons et nous travaillons sur des produits alimentaires et même des cosmétiques, le tout décliné autour de ces trois piliers », explique Philipe Cubells, qui détient avec son associé 83 % du capital, le reste appartenant à des amis dont le PDG de United Biscuits, Benoît Testard, ou les deux associés des biscuits Michel & Augustin. Philippe Cubells se donne jusqu'au 15 juin pour trouver de 500.000 à 1 million d'euros. Mais, prévient-il, « nous voudrions ne céder que 15 à 20 % afin de lever d'autres fonds dans quelques années tout en gardant le contrôle ».Pour l'heure, ses ventes sont encore insignifiantes. Celles du premier trimestre 2011 sont supérieures à l'ensemble de l'année 2010. Les bouteilles bleues sont disponibles dans 120 points de vente, avec des prix différents partout. De 1,60 euro chez Auchan, à 4 euros chez Colette en passant par 1,90 à La Grande Épicerie (Le Bon Marché) et 2,90 chez Monop. L'objectif est d'être présent dans plus de 500 portes fin 2011 en décrochant un partenariat d'exclusivité avec une grande enseigne. Mais aussi de percer dans d'autres circuits, comme les cinémas, les distributeurs automatiques, ou même les parapharmacies. « L'avantage de notre produit est de pouvoir être partout », se félicite Philippe Cubells. Vu l'envolée du marché du snacking en France (35 milliards d'euros en 2010, + 50 % en cinq ans) et la vogue du naturel, ses ambitions paraissent réalistes. Pour preuve, les concurrents sont nombreux et puissants. Nestlé vient de lancer Nesfluid, une eau de coco déclinée en six versions aromatisées. Et Coca-Cola veut désormais étendre sa Vitamin Water dans toute la France, après avoir conquis la capitale. Sophie Lécluse
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