Jean-Pierre ClamadieuPDG de RhodiaComment a évolué la situation de Rhodia depuis trois mois??En juin, notre carnet de commandes s'améliorait. Aujourd'hui, c'est notre chiffre d'affaires qui s'améliore. Après un recul en volume de 27 % au premier trimestre et de 20 % au deuxième, le troisième trimestre devrait marquer un nouveau progrès. Cela conforte nos choix stratégiques?: présence dans les pays en développement (Chine, Amérique latine) et sur des produits liés au développement durable (silices pour les pneus, terres rares pour les catalyseurs?). De quelle visibilité disposez-vous??En Europe, de nombreuses incertitudes demeurent?: quelle est la pérennité du phénomène de restockage de nos clients?? Quelle sera l'évolution de la consommation finale avec la fin de certaines incitations, notamment dans l'automobile?? Nos marges unitaires sont satisfaisantes mais les volumes manquent toujours. La chute de la production industrielle est attendue par les experts entre 10 % et 15 % en 2009 par rapport à l'année précédente.Qu'est-ce qui a changé avec la crise??Nous avons pris des mesures pour améliorer nos approvisionnements et nos procédés de production, avec en parallèle des réductions d'effectifs [environ 200 postes au total, Ndlr]. Nous avons aussi fortement réorienté nos investissements?: nous poursuivons ceux qui concernent le maintien de nos installations pour 180 à 200 millions d'euros en 2009. En revanche, nous avons stoppé les investissements de capacité dont nous n'avons pas besoin pour le moment. Notre budget de R&D reste inchangé, autour de 100 millions d'euros annuels.Propos recueillis par A.T., à Lisbonne Une chute de 10 % à 15 % est attendue pour la production industrielle.

latribune.fr

05 Oct 2009, 1:45

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