Alors que les internautes ont pris l'habitude de trouver gratuitement des contenus numérique en ligne - presse , radio musique, vidéos - sans que la publicité parvienne à équilibrer ceux qui les diffusent, comment recréer une valeur que le consommateur soit prêt à payer ? C'est la question posée par Ernst & Young, dans une étude présentée au Forum d'Avignon « Monétiser les médias numériques ». « Remettre le génie dans sa bouteille », commence par éclater les contenus, indique l'étude. Apple a su le faire sur la musique en « éclatant » un album pour le vendre sur iTunes par titre. Les jeux en ligne vendent aujourd'hui des biens virtuels aux joueurs. Mais le « micropaiement reste le maillon faible de cet écosystème », note Ernst & Young : sécurité, coûts de traitement, facilité et souplesse d'utilisation restent à améliorer. De plus, l'éclatement des contenus ne suffit pas. La création de nouveaux services est nécessaire. La presse propose aujourd'hui des offres incluant accès en ligne, sur iPad, abonnement papier et services additionnels... Pour le livre, l'éclatement a commencé aux États-Unis, pour les ouvrages universitaires ou professionnels vendus par chapitre, par Pearson ou McGrawHill, deux des plus gros éditeurs. À quand le retour au roman publié en feuilleton comme dans les périodiques du XIXe siècle ? Si les modèles ne sont pas encore fixés, les Français sont optimistes. Selon un sondage BVA réalisé pour Orange et le Forum d'Avignon, 74 % d'entre eux jugent que les nouvelles technologies de l'information ont favorisé de manière importante l'accès à la culture. I. R.

latribune.fr

04 Nov 2010, 23:23

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