Le comparateur de prix Kelkoo veut devenir un magasin en ligne

InternetPas facile d'être un ancien fleuron du Net. Surtout quand la recette qui a fait votre succès est dépassée par la puissance de Google. Depuis sa vente par Yahoo fin 2008 au fonds britannique Jamplant pour 100 millions d'euros, soit 20 % de sa valeur initiale, Kelkoo tente de trouver une nouvelle place sur la Toile. « La comparaison de prix sur Internet fait-elle toujours sens, ou faut-il offrir plus de choses ? » s'interroge Richard Stables, le PDG de Kelkoo, arrivé à la tête de l'entreprise en février dernier.Comme ses concurrents, Kelkoo, qui propose aux e-commerçants de mettre en avant leurs produits (matériel high-tech, parfums, meubles d'enfants, etc.) sur sa plateforme, et aux internautes de trouver le meilleur prix, est confronté à une équation difficile face à un concurrent omnipotent, Google. Premier passage des internautes sur le Web, le moteur de recherche est également la première plate-forme de publicité pour les sites d'e-commerce. Faire des recherches dans Google permet souvent de trouver les produits et les prix recherchés, sans avoir besoin de passer par un autre intermédiaire. C'est pourquoi, comme tous les e-commerçants, Kelkoo investit aussi massivement en publicité sur Google. Une stratégie coûteuse mais peu fidélisante. « Les internautes ne vont pas spontanément sur Kelkoo. Ils arrivent d'abord par Google, admet Richard Stables. L'enjeu consiste à faire revivre notre marque, qui bénéficie d'une bonne notoriété. »une boîte à idéesPour donner envie à l'internaute de revenir et de rester sur le site, la seule solution est de devenir un vrai magasin. « Nous voulons faire de Kelkoo une vitrine qui donne des idées à l'internaute, l'aide à choisir des produits », explique le PDG. Pour le moment, Kelkoo, qui propose 8 millions de produits venant de 4.000 marchands en France et 44 millions de produit en Europe, n'a pas encore déterminé les contours de cette offre. Il a lancé une étude auprès des internautes, dont il attend les résultats pour le premier trimestre 2010. D'ici là, Kel­koo tente d'appâter le chaland par le prix.À la manière d'une enseigne classique, le site propose des alertes sur les tarifs en fonction des produits recherchés, des coupons de réduction et une offre de « cashback » (remise après les achats, souvent envoyée sous forme de chèque). Mais sur ce terrain-là, Kelkoo a fort à faire, non seulement avec Amazon ou Ebay, mais aussi avec l'ensemble des enseignes de la grande distribution. Longtemps absentes du Net, toutes ont mis un coup d'accélérateur ces deux dernières années. Pour le moment, Kelkoo, qui emploie 240 personnes dont 90 à Grenoble et entre 25 et 30 à Paris, met la dernière main à sa restructuration. SANDRINE CASSINI
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