La Solidaire du chocolat a rallié Saint-Nazaire à Progreso...

Solidaire du chocolat : l'humanitaire prend la merLe 20 novembre, Patrice Carpentier touchait, à bord de « Crédit Maritime », les côtes du Yucatan. Réincarnation moulue et trempée de Quetzacoatl, l'homme blanc des prophéties mayas, lui et son co-skipper mexicain Victor Maldonado émergeaient de trente jours de bourrasque. Avec six dépressions entre Saint-Nazaire et Progreso au Mexique, la météo n'a pas choyé la première Route solidaire du chocolat. La dernière-née des transats, également la plus longue avec 5.000 miles (9.260 km) de traversée se dispute uniquement en Class 40.Le 11 décembre prochain, avec d'autres skippers, Patrice Carpentier fera à nouveau l'éloge de « ces monocoques de taille moyenne (12,19 m) qui rendent accessible la classe océanique à des amateurs non millionnaires » ? son voilier a coûté 260.000 euros. Et se réjouira qu'« un chèque pour des grandes causes accompagne les belles paroles ». Car pour la première fois, avec la Route du chocolat, l'humanitaire a pris la mer. Un bateau, une assoChaque bateau supportait en effet le projet d'une association ou d'une ONG, crédité de 25.000 euros par son mécène. Ainsi « Crédit Maritime » déployait ses voiles pour le sauvetage en mer, « Cheminées Poujoulat », barré par Bruno Jourdren-Bernard Stamm, s'élançait pour Planète Enfants et l'équipage Tanguy de Lamotte-Adrien Hardy, sur « Initiatives-Novédia », naviguait au profit de Mécénat chirurgie cardiaque. Il emportait la victoire après 26 jours 16 heures et 35 minutes de bataille. Le record n'est plus le seul objectif des affamés d'embruns. « Aujourd'hui, l'exploit sportif doit avoir du sens, explique Damien Grimont, co-organisateur. Il lui faut une belle histoire ? le chocolat, fève divine des Mayas ?, une justification historique ? les côtes où Hernan Cortès a débarqué ?, un peuple d'accueil et quel peuple plus enthousiaste que les Mexicains ? Le 20 novembre, veille de l'arrivée de Carpentier, la procession de la Vierge miraculeuse traversait en fanfare le village de pêcheurs de Progreso. Parmi les curieux se tenait Joël Batteux, maire de Saint-Nazaire, une des 43 personnalités de Loire-Atlantique à s'être déplacé : « On sort enfin de l'ordinaire mercantile du sport de haut niveau. La région des Pays de la Loire ouvre le chemin d'une nouvelle relation entre la France et le Mexique. » Un accord de coopération décentralisée suit le sillage des marins : tourisme équitable, échange de techniciens, transport avec la réalisation par Alstom d'un train grande vitesse entre Mérida, capitale du Yucatan et Playa Del Carmen. Après toutes ces bonnes nouvelles, Damien Grimont doit annoncer le 11 décembre, porte de Versailles, la reconduction de la course en 2011, l'année du Mexique en France. Si la Vierge miraculeuse en est d'accord? Aliette de Crozet
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