La Snet rachetée à 100 % par E.ON

Une page se tourne pour la Snet, l'ancienne filiale de production d'électricité des Charbonnages de France (CDF). L'État vient de céder à E.ON les 35 % qu'il détient encore à son capital, via EDF (18,75 %) et CDF (16,25 %). Cette cession s'est faite dans le cadre d'accords globaux d'échanges d'actifs et de droits de tirage entre EDF et l'électricien allemand, actionnaire principal de la Snet depuis 2008 (voir « La Tribune » du 21 septembre 2009). « Le gouvernement ne s'est pas assuré qu'E.ON respecte le plan industriel initié par notre actionnaire précédant, Endesa », s'indigne Jean-Pierre Damm, délégué syndical FO. « En suspendant ou annulant toutes les constructions de centrales prévues, E.ON montre qu'il ne veut pas investir dans des moyens de production en France », ajoute-t-il.droits de tirage échangésL'espagnol Endesa avait lancé en 2007 un plan industriel visant le doublement de la capacité du troisième producteur français d'électricité en construisant des centrales à gaz sur les quatre sites de la Snet, au c?ur des anciens bassins houillers, plan radicalement revu à la baisse par E.ON.EDF et E.ON viennent en outre d'échanger des droits de tirage d'énergie nucléaire de 800 MW en France et en Allemagne, permettant à chacun de se renforcer sur le marché domestique de l'autre. Enfin, EnBW, la filiale allemande d'EDF, renforce au passage ses droits et participations dans des centrales allemandes au charbon. M.-C. L.
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