Une présidence sous le signe de l'économie

Que l'économie sera au centre de la présidence espagnole de l'UE, personne n'en doute. Ni le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero, qui a convoqué mardi à Madrid à Jacques Delors, Felipe Gonzalez et Pedro Solbes pour débattre précisément de la manière d'élaborer une stratégie commune européenne de sortie de la crise. Ni son ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, qui a insisté, lors d'une rencontre avec la presse, sur sa volonté prioritaire d'avancer durant ce semestre vers une « gouvernance économique de l'Europe », sans laquelle, a-t-il affirmé, « nous ne retrouverons pas le chemin d'une croissance durable ». Une telle stratégie, selon le ministre, suppose l'incorporation d'« éléments contraignants » aux objectifs fixés à niveau communautaire : c'est ce caractère obligatoire qui explique, a-t-il précisé, le succès du pacte de stabilité, face à l'échec de l'agenda de Lisbonne de 2000.décalages conjoncturelsLa situation économique comparativement plus difficile de l'Espagne ne va-t-elle pas lui compliquer la tâche ? Si Moratinos reconnaît que son pays, en matière d'emploi par exemple, est à la traîne en Europe, il souligne aussi que dans d'autres domaines, comme le stock de dette, il est par contre mieux placé que d'autres. Et de toute manière, ajoute-t-il, ce ne sont pas les décalages conjoncturels qui empêcheront l'Espagne de mettre en ?uvre durant ce semestre son grand projet : établir les bases d'un nouveau modèle de « développement durable » en Europe.Th. M., à Madrid
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