Tournoi des VI Nations  : Le XV de France va tenter de sortir de la masse

« Lièvremont au rapport ! Voyons ça ! Voilà deux ans que vous vous occupez de ce XV de France. Onze victoires sur 21 matchs. À peine la moyenne. Vous vous en tirez avec des victoires sur l'Afrique du Sud championne du monde (20-13) et la Nouvelle-Zélande (27-22). Bel effort. Il faudra progresser en régularité, Lièvremont, et aussi monter d'un cran ce niveau de jeu, si vous voulez passer dans la classe Coupe du monde. Dépêchez-vous, vous n'avez plus qu'un an et demi avant le grand examen ! Vos camarades ne vous attendront pas. » Fil d'ÉcosseSi Marc Lièvremont veut prouver qu'il ne fait pas fausse route, c'est tout de suite lors de l'évaluation qu'est ce Tournoi des VI Nations qui débute dimanche à Édimbourg contre l'Écosse. Un XV du Chardon « pétillant et dense » selon Lièvremont. Avoir le mauvais goût de perdre face à cette formation qui, sur le papier, est la moins forte des 6 avec l'Italie mettrait en miettes la quête de victoire. Il faut lancer cette machine bleue, qui dérate tous les deux matchs, et coudre de fil d'Écosse cette première victoire dans le Tournoi : « C'est l'heure, pour Émile N'Tamack, entraîneur adjoint des Bleus. On a défini le cadre général de notre jeu, on aimerait trouver de la constance et enchaîner des résultats. On espère enfin positionner l'équipe sur une succession de matchs réussis. » Tournoi ouvertÇa tombe bien, la France a mangé son pain noir en termes de défaites, comme ce revers humiliant l'an passé dans le Tournoi face aux Anglais (34-10 à Twickenham) : « On a de gros compétiteurs, mais il faut encore plus, appuie Lièvremont. J'ai dit aux joueurs de dépasser la notion d'excellence, j'ai parlé d'intransigeance. » Comme l'an dernier, le Tournoi paraît extrêmement ouvert, avec l'Irlande qui se détache légèrement comme favorite à sa propre succession. Les Celtes cassent la baraque avec leurs franchises en Coupe d'Europe, et leur effectif se connaît sur le bout des pétales du Trèfle. Tout le monde l'affirme, ces verts-là seront l'équipe à battre. Titubante mais toujours sur ses deux pieds depuis un an, l'Angleterre retrouve son prince. Jonny « belle gueule » Wilkinson, celui par qui le sacre mondial est arrivé et qui mène Toulon à la baguette en Top 14. Diables rougesSi ce phénix du rugby a transfiguré les Varois, il peut bien sauver encore une fois les gracieux sujets de la Reine qui ont débuté l'ère de Martin Johnson dans une certaine médiocrité. Que ce soit l'Irlande ou l'Angleterre, la France partira avec l'avantage de les accueillir au Stade de France. Ce qui ne sera pas le cas des Gallois. Décevants en 2009 avec deux défaites dans le Tournoi alors qu'ils sortaient du Grand Chelem en 2008, les Diables rouges veulent remettre les pendules à l'heure.« On a la pression, parce qu'en tant que joueurs on a envie de gagner ce tournoi, lance Thierry Dusautoir, capitaine des Bleus. Une victoire finale nous permettrait de grandir à nouveau et de gagner en confiance. » Les histoires et les grandes équipes ne se construisent que dans les victoires, à un an et demi du Mondial, il est plus que jamais temps de lancer le grand train bleu.
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