Le palmarès des régions les plus riches en Europe

Au moment où les régions sont au coeur du débat électoral en France, une récente étude européenne pointe du doigt les importants écarts de richesse entre les 271 régions des Vingt-Sept. Dans son classement portant sur les chiffres de 2007, l'office statistique Eurostat indique que la ville de Londres, la région la plus prospère de l'Union européenne, est douze fois plus riche (avec un PIB par habitant de 96.000 euros en 2007) que la plus pauvre, Severozapaden, en Bulgarie, où le PIB par habitant s'établissait à 2.600 euros en 2007. Calculé en termes de pouvoir d'achat, l'écart se réduit pour passer de 1 à 7. À l'image de ces deux extrêmes, l'étude permet d'illustrer l'écart important entre l'ouest et l'est de l'Europe. Pointant à la cinquième place, Prague est la seule région d'Europe centrale à figurer dans le top 20 du classement. Aucune région de l'Ouest ne vient en revanche disputer l'une des 20 dernières places aux régions de Pologne, de Hongrie, de Bulgarie ou de Roumanie. Tous ces anciens pays du bloc soviétique restent très en retard sur la moyenne européenne, même si leur adhésion à l'Union européenne les tire vers le haut. Les Bulgares et les Roumains, derniers entrés en 2007, figurent logiquement en queue de peloton. Allemagne : 9 régions sur les 41 richesLa France ne brille toutefois pas dans ce classement de prospérité. Hormis l'Île-de-France, qui arrive en sixième position (avec un PIB par habitant de 46.000 euros ), les régions françaises font pâle figure à côté de leurs voisines européennes. Eurostat révèle que « parmi les 41 régions dépassant le seuil de 125 % de la moyenne européenne, neuf régions se situaient en Allemagne, cinq aux Pays-Bas ainsi qu'au Royaume-Uni, quatre en Autriche, trois en Espagne ainsi qu'en Italie, deux en Belgique ainsi qu'en Finlande ». Avec une seule région dans cette section du classement, la France enregistre la même performance que la République tchèque, la Slovaquie ou encore la Grèce.La grande négociation des fonds débutera en 2011Certains résultats peuvent cependant être surestimés en raison des flux des travailleurs migrants. En effet, dans certaines régions, comme le Luxembourg, qui rafle la deuxième place, une partie importante des richesses est créée par des personnes appelées « navetteurs », c'est-à-dire qui travaillent dans cette région, mais résident dans une autre. Ces statistiques peuvent également éclipser certaines réalités économiques. Bruxelles-Capitale arrive sur la troisième plus haute marche alors que plusieurs arrondissements bruxellois atteignent jusqu'à 28 % de taux de chômage. Reste qu'en dépit de ces imperfections, ce classement sera utile pour mieux répartir les aides européennes, qui représentent actuellement 125 milliards d'euros par an. Les négociations pour l'après-2013 débutent en effet cette année.
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