Rugby  : « Le Stade Français est condamné à créer l'événement »

STRONG>Le Stade de France fera une nouvelle fois le plein ce samedi contre Toulouse. Quel est le secret de cette réussite ?Ce sont à chaque fois de grandes fêtes populaires, avec une affiche sportive alléchante, disputée dans une grande ambiance. Il y en a pour tous les prix parce qu'on ne veut pas que l'argent soit une barrière. C'est la grand-messe du rugby. Tant mieux, car notre ambition est d'être un club populaire.Après cinq ans et seize rencontres délocalisées, le concept a-t-il besoin d'être renouvelé ?(Etonné.) Pourquoi ? Lors de notre dernier match au Stade de France, le 9 janvier contre Biarritz (25-15), il faisait ? 3 °C. On se disait que les gens n'allaient pas venir. Et le stade était plein. Il y a un vrai engouement, qu'on a su créer et qui se prolonge. On va jouer cinq fois au Stade de France cette saison. Qui le ferait ? Entre nos matchs délocalisés et ceux au stade Jean-Bouin, on va attirer quelque 400.000 spectateurs à domicile. Beaucoup de clubs de football ne les font pas.Le Stade Français a vécu une série de cinq matchs sans victoire à Saint-Denis entre octobre 2008 et décembre dernier. Cela ne vous a pas refroidi ?Non, on n'a jamais hésité à y retourner. On en a gagné deux sur trois cette saison, et on espère bien gagner les deux derniers. Surtout celui de samedi contre Toulouse, car il y a toujours eu une grande concurrence sportive entre eux et nous.Puisez-vous l'inspiration dans ce qui se fait ailleurs ?C'est plutôt l'inverse qui se passe, non ? Depuis quelques années, on voit des maillots décalés, de la musique dans les stades de rugby. En Écosse, j'ai vu des flammes à l'entrée des joueurs. L'animation, ça n'existait pas avant nous. Mais si on voit quelque chose ailleurs, pourquoi pas ? Ce n'est pas forcément dans notre milieu qu'on va trouver des sources d'inspiration.Vous fixez-vous des limites à ne pas franchir pour rester grand public ?On évite de faire des sacrifices humains (sourires), ou de laisser des lions en liberté dans le stade. La dernière fois, c'est une femme un peu dénudée qui a apporté le ballon. Il y a aussi eu les filles du Moulin- Rouge. Mais on essaie toujours de proposer un spectacle qui convienne à toute la famille.Vous y retrouvez-vous financièrement dans ces opérations ?On est de toute façon condamnés à le faire. On évolue à l'année dans un stade vétuste. En attendant qu'il soit refait, il faut créer ces événements pour compenser. Nous n'avons pas la chance d'avoir un stade municipal à disposition gratuitement, ce qui est le cas de nombreux clubs. Nous, on paie partout ! Si le public vient, on s'y retrouve. Mais ce n'est pas non plus Byzance.
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