Fort rebond et soulagement à la Bourse de Paris

Si la semaine dernière avait été marquée par le retour des inquiétudes sur l'économie, celle qui s'est achevée hier a été celle du soulagement. Les investisseurs ont effectivement vu d'un très bon oeil la sortie de crise grecque avec la mise en place d'un nouveau plan d'économies de 4,8 milliards d'euros et le placement obligataire réussi de 5 milliards d'euros à 10 ans. Les chiffres de l'emploi américain, véritable point d'orgue, ont également redonné du baume au coeur des opérateurs. Les analystes redoutaient une mauvaise surprise sur les chiffres de février en raison de la vague de froid qui a touché le pays. Il n'en a finalement rien été. Un gain de 2,14% vendrediAu contraire, puisque le rapport mensuel sur l'emploi, publié ce vendredi, a fait ressortir 36.000 destructions de postes contre 50.000 attendues par les analystes. Le taux de chômage est aussi resté stable à 9,7 % quand le consensus tablait sur 9,8 %.Du coup, la semaine a été fort belle pour l'ensemble des grandes places financières. À la Bourse de Paris, le CAC 40 affiche un rebond hebdomadaire de 5,4 % pour renouer avec les 3.900 points, grâce notamment à une fin de semaine en fanfare (+ 2,14 % vendredi). L'indice parisien revient ainsi à ses plus hauts niveaux depuis le 20 janvier dernier.La construction plébiscitéeLes marchés ont encore été animés par une nouvelle salve de publications de résultats. Parmi les grands gagnants de la semaine, le secteur de la construction a été plébiscité alors que Bouygues (+ 11,3 %) et Vinci (+ 9 %) annonçaient leurs comptes 2009. Vinci a fait mieux que prévu l'année dernière et a délivré des perspectives encourageantes. Le bilan est un peu plus mitigé pour Bouygues qui a accusé une baisse de 12 % de son bénéfice net mais a vu ses profits se stabiliser au quatrième trimestre. Du coup, la performance annuelle à 1,3 milliard d'euros ressort supérieure aux attentes. Parmi les autres résultats des entreprises du CAC 40, ceux d'Essilor (+ 3,2 % sur la semaine) et de Vivendi (+ 4,6 %) ont été accueillis sans enthousiasme. Les annonces de GDF Suez (+ 1,35 %) et de Veolia Environnement (+ 0,55 %) n'ont, pour leur part, pas vraiment convaincu. Les deux titres signent les deux plus mauvaises performances hebdomadaires du CAC 40, aucune valeur ne terminant dans le rouge.L'automobile reprend des couleursAprès plusieurs semaines difficiles, le secteur automobile a repris des couleurs à la faveur d'une nouvelle hausse des immatriculations en février - qui profitent encore du bond des commandes fin 2009 - et de l'ouverture du Salon automobile de Genève. Peugeot signe ainsi la meilleure performance du CAC 40 sur la semaine (+ 12,7 %). Le marché a notamment été rassuré par l'abandon de son mariage avec Mitsubishi. De leur côté, Renault gagne 8,9 % et Michelin progresse de 8 %. Sur le SBF 120, les équipementiers Faurecia (+ 13,5 %) et Valeo (+ 5,5 %) suivent la tendance.Les financières en hausseLe secteur bancaire a bénéficié, pour sa part, de l'apaisement des craintes concernant la Grèce. La Société Généralecute; Générale grimpe de 11,3 %, Dexia, BNP Paribas et le Crédit Agricolegricole avancent de 7 %. La progression est plus limitée pour Axa (+ 5,6 %) alors qu'une opération d'envergure a été annoncée dans le secteur de l'assurance. L'ancien numéro un mondial, l'américain AIG, a vendu ses activités en Asie au britannique Prudential pour 35,5 milliards de dollars.Spéculations sur L'Oréalcute;alEnfin, la semaine a été marquée par le retour de la spéculation sur L'Oréalcute;al (+ 4,2 %) autour d'un possible intérêt de Nestlé. D'après le quotidien britannique « Daily Telegraph », Liliane Bettencourt et le groupe suisse, deuxième actionnaire du géant des cosmétiques, tiendraient des discussions informelles pour la vente de la participation de l'héritière. Ces rumeurs, vieux serpent de mer du marché, ont d'abord dopé le titre malgré le scepticisme affiché des analystes. La fille de Liliane Bettencourt a par la suite mis fin à la spéculation en indiquant que le procès concernant les abus financiers dont aurait été victime sa mère ne changera rien au statu quo actionnarial actuel.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.