Keyrus se dote d'une filiale pour accompagner les grandes entreprises

Bien installée dans les grandes entreprises et les administrations, l'activité de BI (« business intelligence » ou informatique décisionnelle) va progresser de 9 % en 2011, selon Gartner. Ce cabinet d'analyse voit cette tendance profiter aussi bien aux éditeurs de logiciels qu'aux entreprises d'intégration et de conseil. Parmi ces dernières, le groupe Keyrus, coté sur Euronext Paris (compartiment C), témoigne de la bonne vitalité de ce secteur. Avec ses 1.350 salariés présents dans 11 pays, le groupe, spécialiste de la BI et du eBusiness, a vu son chiffre d'affaires croître de 11 % en 2010, à 119,7 millions (107,6 millions d'euros en 2009). Une croissance tirée principalement par les grands comptes déjà bien équipés mais qui cherchent, notamment, à renouveler leurs outils, améliorer leur pilotage ou leur reporting. « Nous avons signé d'importants contrats en 2010, notamment avec l'Assistance publique, BNP Paribas, EDF et le ministère de la Justice », précise Didier Taupin, directeur général délégué de Keyrus, dont le siège social est à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Dans le même temps, le groupe s'est efforcé de protéger ses marges en intervenant plus en amont auprès des directions fonctionnelles, de sorte à mieux valoriser ses prestations et ses compétences. Parallèlement, Keyrus s'est attaqué à sa productivité en recourant davantage au « nearshore » (sous-traitance informatique à coûts salariaux moindres dans les pays de proximité) et en recrutant en région. Une double stratégie qui s'est avérée payante. Le groupe enregistre un résultat net de 2,7 millions contre 1,5 million l'année précédente, alors que les autres indicateurs sont également au vert : la trésorerie s'élève au 31 décembre 2010 à 14,9 millions (+ 3,8 millions par rapport à 2009) et la dette nette chute de 5 millions en 2009 à 0,8 million. Soucieux d'assurer sa pérennité financière, le groupe Keyrus n'en continue pas moins de conforter son expertise technologique. Cette mission revient à son centre d'innovation qui est chargé d'identifier de nouveaux projets et de détecter des solutions innovantes. À l'image du logiciel QlikView qui gère les données en mémoire et les organise de sorte à accélérer leur traitement et à faciliter l'usage de la BI. « Nous sommes les premiers à avoir signé un partenariat mondial avec QlikTeck, son éditeur qui incarne la nouvelle BI », fait valoir le directeur général délégué.Fort de ses partenariats avec tous les grands éditeurs de BI, le groupe a décidé l'année dernière de renforcer son activité conseil en créant la filiale Keyrus Management dont il détient 100 % du capital. « Mais les deux tiers vont être cédés aux huit associés », précise Didier Taupin. Créée en 2010, cette nouvelle structure compte 40 consultants spécialisés dans le conseil en gestion des ressources humaines, stratégie marketing et commerciale, performance des directions Finances, Achats et Systèmes d'information. « Nous voulons aider les très grandes entreprises ainsi que celles du mid-market à conduire leurs projets différemment, souligne le dirigeant. Il faut, notamment, apporter davantage d'attention à la phase d'analyse du projet, impliquer les salariés en adoptant des outils collaboratifs et mettre en place une gouvernance avec des règles claires. » À cet égard, Didier Taupin a déjà signé plusieurs contrats, notamment avec La Poste, sur un projet d'Open Data (valorisation des données publiques ouvertes).
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