défenseEntre EADS Defence & Security (filiale d'EADS) et Nexter, il y a de l'eau dans le gaz. Le différend entre les deux groupes n'est pas minime puisqu'il est directement lié au mégaprogramme « Scorpion », d'un montant de 10 milliards d'euros environ, lancé par le ministère de la Défense. Allié à Nexter en 2008 dans ce programme visant à préparer les acquisitions des futurs armements des forces terrestres d'ici à 2025, le groupe européen va porter ce litige devant les tribunaux pour rupture d'alliance, selon des sources concordantes. EADS Defence & Security et Nexter avaient signé un accord portant sur la création à parité d'une société de programme commune. Cette entité devait être chargée de la maîtrise d'?uvre « système de systèmes » de Scorpion. « Le dossier a été géré de façon cavalière », explique-t-on à « La Tribune ».accord avec ThalesÀ la veille de cet été, le groupe d'armement public, désormais dirigé par Philippe Burtin, a finalement délaissé EADS pour s'allier avec Thales, dont le PDG n'est autre que l'ancien patron de Nexter, Luc Vigneron. Un accord aurait même été trouvé entre Nexter et Thales, souffle-t-on à « La Tribune ». Après avoir longtemps entretenu des relations plutôt tendues, les deux groupes se sont rapprochés sur plusieurs dossiers. Et voire plus si affinités (lire « La Tribune » d'hier). Pour Nexter, le groupe européen n'aurait pas respecté l'accord initial, qui prévoyait de lui laisser l'exclusivité des systèmes d'information. Selon nos informations, le groupe européen n'aurait pas associé Nexter à un programme de Scorpion, appelé NumTac (numérisation tactique).Résultat, l'appel d'offres prend un peu de retard. Le ministère attendait une remise de copie d'ici à la fin du mois d'octobre. Cela pourrait être décalé d'un mois, assure-t-on à « La Tribune ». Plusieurs consortiums sont en compétition pour remporter le renouvellement des matériels (plates-formes et systèmes) de l'armée de terre, un programme très important pour elle : Sagem-Boeing, EADS-SAIC, CS (anciennement Compagnie des Signaux)-Ineo et Capgemini.Michel Cabirol

latribune.fr

06 Oct 2009, 1:45

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