Total jugé en appel pour l'« Erika »

étrole« C'est un rendez-vous pour l'Histoire qu'on ne peut pas manquer », a déclaré hier Loïc Le Meur, maire de Ploemeur, l'une des communes du littoral breton touchées le 12 décembre 1999 par la marée noire après le naufrage de l'« Erika », affrété par Total. Le pétrolier affronte jusqu'au 18 novembre, devant la cour d'appel de Paris, une soixantaine de parties civiles, dont de nombreuses collectivités locales. « Nous n'avons pas accepté que le droit se règle avec un carnet de chèques », a renchéri, en marge de l'audience, le président socialiste de la région Pays de la Loire, Jacques Auxiette.Le 16 janvier 2008, le jugement de première instance avait condamné solidairement à 192 millions d'euros de dommages et intérêts Total, ainsi que le propriétaire de l'« Erika » Giuseppe Savarese, son gestionnaire Antonio Pollara et l'organisme de contrôle maritime italien Rina. Tous quatre ont fait appel. Néanmoins, Total a passé un accord avec 37 parties civiles (sur la centaine présente en première instance) et leur a déjà versé 170 millions d'euros, dont 153,8 millions à l'État français.Les associations, particuliers et collectivités locales qui n'ont pas transigé ainsi que les conseils régionaux de Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes, entités jusqu'à présent dans l'impossibilité juridique de demander réparation, comptent sur cette procédure d'appel pour obtenir des indemnités plus importantes.Le président de la Ligue de protection des oiseaux, Allain Bougrain-Dubourg, a assuré être là non pour l'argent, mais pour « l'éthique ». « Il faut qu'en appel, la justice confirme la chaîne de responsabilités dans un but de prévention », a appuyé le président du conseil général de Vendée, Philippe de Villiers. Total, de son côté, maintient que la corrosion de ce navire vieux de 25 ans, battant pavillon maltais, lui avait été cachée. Thierry Desmarets, PDG du groupe à l'époque, actuel président du conseil, témoignera le 27 octobre. Il ne l'avait pas fait lors du premier procès. M.-C. L.« Nous n'avons pas accepté que le droit se règle avec un carnet de chèques. »
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