Adepte d'un management dur

Il aura été bon soldat jusqu'au bout. Louis-Pierre Wenes, dans le courriel qu'il a envoyé hier aux salariés de France Télécome;lécom pour expliquer son départ, assume : « Comme vous, j'ai été bouleversé par les événements tragiques qui nous ont frappés ces dernières semaines. Mon sens de la retenue m'a souvent empêché, peut-être à tort, d'exprimer ce que je ressentais et de mieux expliquer ce que je faisais. » À 60 ans, il est donc le fusible de l'affaire des suicides de France Télécome;lécom. Le patron d'Orange France était devenu une cible des syndicats et des cabinets ministériels ces dernières semaines. Il est vrai que l'ancien consultant d'AT Kearney, qui déclarait à « La Tribune » en mai 2007 vouloir « transformer le diplodocus France Télécome;lécom en guépard », est un adepte des méthodes musclées. Recruté en 2003 par Thierry Breton comme patron des achats, il y est allé « franco » dans les contrats fournisseurs et prestataires et a fait économiser 6 milliards d'euros à l'opérateur en trois ans. Un succès qui lui a valu d'être choisi par Didier Lombard pour être le patron de la « transformation du groupe » en 2005, puis patron de la France (2006). Et sur le volet social aussi, il y est allé franco : « Le problème de cette maison est qu'avant, quand quelqu'un refusait une mobilité, il ne se passait rien derrière. À force, on a fini par créer des jobs qui ne servent à rien », expliquait-il en 2006. La même année, au comité central d'entreprise, il lançait : « On se soumet ou on se démet. » CQFD. J.-B. J.Louis-Pierre WenesDirecteur général adjoint chargé des opérations France
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