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Montrer les crocs, mais sans se laisser déborder par la base. C'est à cet exercice délicat que s'est livré, mardi, Bernard Thibault à propos de la réforme des retraites. Alors qu'Eric Woerth, ministre du Travail, répétait une nouvelle fois que le gouvernement ne bougerait pas sur le recul des bornes d'âge de 62 et 67 ans lors de l'ouverture du débat au Sénat, le leader de la CGT a haussé le ton. Le conflit sur les retraites étant entré « dans une nouvelle phase », « le principe d'arrêts de travail doit être discuté partout », a déclaré Bernard Thibault, à l'issue d'une journée de réunion avec ses fédérations et ses unions départementales.En exerçant une forte pression sur un exécutif jugé « autiste », la direction de la CGT donne aussi des gages à sa base gagnée par l'impatience. Une partie des fédérations souhaite des actions plus dures que les journées perlées de mobilisation, comme celles des 7 et du 23 septembre, des 2 et 12 octobre. Déjà, des préavis de grèves reconductibles ont été déposés à la RATP ou chez les marins. Et les cheminots devraient suivre ce mercredi, mais aussi les services publics ou la fédération de l'équipement. Le mouvement se poursuit également dans le terminal pétrolier de Fos-Marseille.Préavis à partir du 12 octobrePour ne pas être soupçonnée de mettre de l'huile sur le feu, la CGT prend bien soin d'indiquer que ces préavis ne courent qu'à partir du 12 octobre. Et qu'il s'agit surtout de couvrir juridiquement les salariés s'ils décidaient de prolonger les arrêts de travail au-delà de la prochaine journée de mobilisation. Une manière discrète d'indiquer à l'exécutif que la porte est entrouverte une semaine encore... A. L.
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