Une année sous le signe de l'entreprise

La « PME attitude » de Nicolas Sarkozy existait avant la crise. On peut la dater de la fin 2007 avec la promesse du candidat à l'élection présidentielle de supprimer l'impôt forfaitaire annuel. La crise a mis un peu plus sur le devant de la scène cette priorité. Le gouvernement a joué sur plusieurs registres. Face à la raréfaction du crédit, plusieurs leviers ont été actionnés. Oséo a ainsi été fortement sollicité soit pour intervenir directement via des prêts, soit en garantie de prêts. On estime à 18.000 le nombre d'entreprises aidées pour un montant de 4,5 milliards d'euros. Les fonds d'épargne du LDD et du LEP ont été mis à disposition des banques (17 milliards). Et le gouvernement a créé la médiation du crédit, afin de faciliter les relations entre les banques et les entreprises. Depuis novembre dernier, le médiateur du crédit a reçu 16.270 demandes et permis de débloquer 1,47 milliard d'euros de crédit. Prolongé jusqu'à la fin décembre 2010, le médiateur du crédit aurait permis de sauvegarder plus de 148.000 emplois en France. Face au brutal ralentissement de leur activité, la trésorerie des entreprises souffre. Le soutien du gouvernement est passé par deux voies. Le remboursement anticipé du crédit d'impôt recherche et un moratoire sur les dettes fiscales et sociales.Nombreux dispositifsPour l'investissement, l'outil fiscal n'a pas été négligé avec des dégrèvements de taxe professionnelle (TP) pour les nouveaux investissements qui déboucheront l'année prochaine sur la suppression de la TP. Et pour l'emploi, un dispositif « zéro charge » a été réservé aux TPE de moins de 10 salariés qui embauchent des salariés employés au Smic. Pour soutenir les fonds propres, deux fonds sont désormais constitués : le FSI doté de 20 milliards. Quant au Fonds de consolidation et de développement (200 millions), dont la création a été annoncée la semaine dernière, il doit apporter des fonds propres aux PME fragilisées par la crise. Enfin, des aides sectorielles ont été mises en place. Près de 20 milliards d'euros pour les banques et 6,5 milliards pour le plan automobile. Les restaurateurs n'ont pas été oubliés avec la baisse de la TVA (2,4 milliards en 2010). Anne Eveno
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