Le paysage universitaire parisien sera réorganisé dans les dix ans

enseignement supérieur« Faire de Paris la plus belle métropole universitaire du monde, c'est possible ! » Ce sous-titre du rapport Larrouturou, Valérie Pécresse l'a érigé en slogan. Pour « rénover l'enseignement supérieur parisien » d'ici à 2020, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche va reprendre l'essentiel des préconisations du rapport que lui a remis hier Bernard Larrouturou, déclinées en sept « champs d'action ».Le premier est de mettre de l'ordre dans le maquis immobilier (Paris intra-muros compte 300.000 étudiants répartis sur 25 établissements dont 8 universités, soit 272 sites aux propriétaires différents) et de pousser les universités à stabiliser leurs alliances dans le cadre de l'opération Campus (voir « La Tribune » du 5 octobre). Or, a prévenu Valérie Pécresse, la constitution de pôles de recherche et d'enseignement supérieur (Pres), déjà bien avancée en province, est un « préalable » aux campus. Elle souhaite trois Pres de 3.000 à 6.000 doctorants regroupant écoles et universités ayant bannière, école doctorale, projets scientifiques communs. Deux projets de Pres sont en cours de stabilisation (Paris II, IV, VI d'un côté, et de l'autre Paris III, V, VII et Sciences po?). Un troisième est envisagé entre Paris I et des grandes écoles (Ensam, Cnam?). Quant au projet de campus de l'ENS Ulm, il a vocation à s'associer à ces Pres.« Maisons d'hôtes »Valérie Pécresse compte aussi mettre l'accent sur l'accueil des étudiants étrangers en créant des « maisons d'hôtes », notamment sur la montagne Sainte-Geneviève. Les efforts sur le logement étudiant seront accrus, un plan commun avec la Ville de Paris devant permettre d'atteindre les 12.000 nouveaux logements d'ici à 2020. Les bibliothèques bénéficieront d'un plan d'urgence pour leur modernisation (services numériques, stockage?).Dossier le plus épineux, l'immobilier fera l'objet d'un schéma directeur anticipant la dévolution du patrimoine aux universités (Paris II et VI l'ont déjà demandé), qui, si tout se passe bien, pourrait intervenir en 2010. Dans cette optique seront créés un établissement d'aménagement universitaire de la région Île-de-France (à titre transitoire) et un service interacadémique placé sous l'égide du recteur de Paris. La ministre, qui veut descendre à 40 sites, l'a promis, tous les produits des cessions seront réinvestis dans les projets immobiliers et aucun site prestigieux ne sera vendu.Afin de chiffrer les efforts financiers de l'État et des collectivités locales, un « schéma directeur autour d'opérations prioritaires clairement identifiées » doit être élaboré dès décembre, à l'issue d'une concertation de deux mois menée par Bernard Larrouturou avec les universités, le rectorat, les collectivités locales. Clarisse Jay
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