gricultureÀ la barre du « G20 laitier », avec à son bord l'Allemagne, la Belgique ou encore la Pologne, Bruno Le Maire s'est montré confiant hier à Bruxelles alors que les producteurs de lait manifestaient leur mécontentement. « Nous avons changé la direction du paquebot et nous sommes en direction de la régulation », a assuré le ministre de l'Agriculture.Les vingt pays « pro-régulation » disposent de la majorité qualifiée pour voter au Conseil. Mais dans la mécanique européenne, seule la Commission a le droit d'initiative et la commissaire Mariann Fischer Boel n'a aucune intention de faire des propositions dans ce sens : « Un marché régulé par la Commission sur les volumes et les prix, je ne pense pas que cela soit la solution. »la réputation de l'EuropeOn peut penser que la désignation du prochain commissaire à l'Agriculture sera donc suivie de près par Bruno Le Maire. Le portefeuille pourrait revenir au Roumain Dacian Ciolos, qui, lui, partage les vues françaises. D'ici là, Mariann Fischer Boel a profité de son intervention devant les ministres de l'Agriculture pour dénoncer « l'image et le message que l'Europe adresse au monde », en déversant des millions de litres de lait dans les champs. Ces images, diffusées lors d'un sommet entre dirigeants africains et sud-américains, ont « instantanément fait exploser la réputation de l'Europe dans le monde en développement comme une tonne de dynamite », s'est-elle indignée. « À un moment où la faim reste un problème grandissant à travers le monde, les producteurs détruisent des denrées alimentaires à large échelle juste pour recevoir plus de subventions. »Yann-Antony Noghès, à Bruxelles

latribune.fr

06 Oct 2009, 1:44

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