Du rapport Attali au rapport Gallois, des divergences sur la croissance

L\'ancien conseiller spécial de François Mitterrand, Jacques Attali, suggère fortement que le deuxième rapport de sa commission de « libération de la croissance », publié à l\'automne 2010, contenait déjà toute les mesures préconisées par le rapport Gallois, remis ce matin au gouvernement. Même si l\'objectif commun aux deux rapports (renforcer la compétitivité pour plus de croissance) pourrait expliquer des similitudes, les choses ne sont pas si simples. Certes, le rapport Attali préconisait comme celui de Louis Gallois un allègement de charges des entreprises, d\'une ampleur globale équivalente. La commission Attali préconisait une baisse de cotisation à hauteur de 26 milliards d\'euros -contre 30 milliards pour Louis Gallois. Mais là où la première suggérait un allègement -sous forme de suppression des cotisations familiales- destiné uniquement aux employeurs, l\'ex président d\'EADS préconise un mix entre allègement en faveur des employeurs (20 milliards) et des salariés (10 milliards).En outre, Jaques Attali se focalisait sur un financement de cet allègement de cotisations par la hausse de la TVA, qu\'il voulait augmenter de 3,2 points en trois ans. Ce n\'est pas le cas de Louis Gallois, qui évoque différentes sources de financement (CSG , TVA, fiscalité écologique).Une politique de filièresS\'agissant de la compétitivité hors coût du travail, le rapport Attali développait une série de préconisations destinées à développer la concurrence. Une idée que retient le rapport Gallois. Tout comme il défend, suivant en cela Jacques Attali, l\'idée d\'un soutien aux PME à travers un « small business act ». Mais le rapport Gallois insiste beaucoup plus sur le renforcement de l\'industrie, à travers une politique de filières, un soutien spécifique aux exportations, et la définition de priorités industrielles (technologies génériques, santé et économie du vivant, transition énergétique). Autant de propositions qui ne figuraient pas dans le rapport Attali 2, dont la vision était beaucoup moins « industrialiste ». 
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