Citigroup taille à la hache dans ses effectifs

Pour des yeux européens, les Etats-Unis apparaissent souvent comme le pays de la démesure. La vague de licenciements annoncée ce mercredi par Citigroup a de quoi renforcer cette impression. La banque américaine s\'apprête à supprimer «plus de 11.000 postes», sur un total de 262.000 collaborateurs, soit 4,2% de ses effectifs. Ce plan de restructuration est plus lourd encore que celui dévoilé par la banque suisse UBS, il y a quelques semaines, et qui avait frappé les esprits en raison des 9.000 suppressions de postes prévues.La banque de détail en première ligneContrairement aux coupes annoncées récemment par d\'autres banques, comme UBS, ce n\'est pas la division de banque de financement et d\'investissement (BFI, activités de marchés) qui paiera le plus lourd tribut à ce plan de restructuration. Certes, la BFI verra ses effectifs diminués de 1.900 personnes environ, mais c\'est le pôle de banque de détail qui est en première ligne, avec 6.200 suppressions de postes. Celles-ci affecteront principalement les pays émergents: Citigroup entend réduire la voilure au Pakistan, au Paraguay, en Uruguay, en Roumanie et en Turquie. Parallèlement, la banque, décidée à se concentrer sur les «150 métropoles offrant le plus fort potentiel de croissance en banque de détail», fermera des agences dans plusieurs pays, à commencer par les Etats-Unis (44), la Corée (15) et le Brésil (14).1,1 milliard de dollars d\'économies à partir de 2014«Nous avons identifié des produits et des zones géographiques dans lesquels notre taille ne nous permet pas de dégager une rentabilité suffisante», explique dans un communiqué Michael Corbat, président de Citigroup depuis le 16 octobre, date à laquelle son prédécesseur, Vikram Pandit, avait été limogé par le conseil d\'administration de la banque. Le troisième groupe bancaire américain espère ainsi économiser 900 millions de dollars en 2013, puis 1,1 milliard par an, à partir de 2014.137.000 suppressions de postes dans le secteur, depuis fin 2011Avec le plan annoncé mercredi par Citigroup, les banques ont annoncé pas moins de 137.000 suppressions de postes dans le monde, depuis l\'intensification de la crise de la dette dans la zone euro, en septembre 2011. «Confronté à un environnement économique et réglementaire de plus en plus difficile, le secteur bancaire entre dans une nouvelle ère, obligeant les acteurs à se transformer», décrypte une étude du Boston Consulting Group (BCG), publiée aujourd\'hui. Une transformation qui consiste tout d\'abord à tailler dans les coûts, pour une industrie qui a perdu 89 milliards d\'euros en 2011, à l\'échelle mondiale. 
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