Pascal Piriou, l'âme d'un terrien et le coeur marin

La construction navale est un métier de terrien. Je n'ai pas de bateau ni de permis bateau », s'amuse Pascal Piriou, 46 ans, président du directoire du groupe Piriou, à Concarneau, dans le Finistère, l'un des plus grands chantiers de construction, réparation et ingénierie navale en Europe. Depuis 2005, l'entreprise fondée en 1965 par son père et son oncle, a multiplié son chiffre d'affaires par trois pour s'élever à 152 millions d'euros en 2009 contre 120 millions d'euros l'année précédente, et emploie 1.000 personnes. Outre Concarneau, Piriou possède des chantiers en Pologne, à l'île Maurice, au Nigeria et au Vietnam. Pascal Piriou sera sur le pont, ce mercredi 8 décembre, porte de Versailles, pour inaugurer la sixième édition du salon Maritima, le Salon de l'économie maritime et du littoral, qu'il préside et qui se tient en même temps que le Salon nautique. Ce secteur représente 53 milliards d'euros de chiffre d'affaires, supérieur à celui de l'industrie aéronautique (34 milliards d'euros).« Moment convivial »Pour Pascal Piriou, Maritima est « un moment convivial et une histoire de coeur au départ ». Le salon, qui se tient tous les deux ans, a été créé en 2000 pour attirer des clients internationaux et regrouper les professionnels du secteur maritime non militaire. « C'est un secteur où l'humain est très important. Un bateau navigue 365 jours sur 365, 24 heures sur 24 », fait remarquer le dirigeant. « Dans les années à venir, le naval va être très fortement teinté de services », poursuit-il.« La partie civile se réduit dans la construction navale. L'activité militaire représente 25 % de l'activité de Piriou. Il y a une énorme porosité entre les deux activités. Les deux planètes commencent à converger », constate le président. Son premier client est la marine française. Le chantier entretient les voiliers de l'école navale la « Belle Poule », l'«Étoile » et le « Mutin ».Une belle histoire que celle de la maison Piriou. En 1965, Guy et Michel, ouvriers puis contremaîtres dans un chantier naval, fondent Piriou Frères, un chantier de réparation et d'entretien de lignes de production de boîtes de conserve. En 1972, c'est la construction du premier bateau de pêche. À la fin de l'année 1988, le chantier livre un bateau par mois. « L'époque bénie », commente Pascal Piriou. Piriou se tourne vers l'international et la construction de remorqueurs et de bateaux de passagers. Une mutation profonde. En 1988, Pascal, diplômé de l'ESC Le Havre Rouen (1986) et de la chambre de commerce de Londres, entre dans l'entreprise comme contrôleur de gestion pour devenir directeur général en charge de la finance et du développement international en 1993, puis président du directoire en 2006. « Mon moteur, c'est le plaisir de développer des nouvelles activités. Mon projet est de vendre des bateaux de pêche au Mexique et en Corée », explique-t-il. « Mais j'ai besoin que Concarneau vive. Je passe le tiers de mon temps dans les avions, j'ai besoin de Concarneau pour me ressourcer », dit celui qui préside le Tennis Club de la cité finistérienne. Ce père de deux filles, cinéphile, s'adonne aussi à la plongée sous-marine et à la moto.
Commentaires 2
à écrit le 08/03/2017 à 22:33
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salut! nous attendons votre réaction à notre message du 04-03-2017 devoué !

à écrit le 08/03/2017 à 22:32
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