EDF autorisé à faire tourner l'une de ses centrales dix ans de plus

EDF peut se frotter les mains. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a autorisé pour la première fois un réacteur français à fonctionner au-delà de ses trente années de service. Il s'agit du réacteur numéro 1 du Tricastin. La centrale, exploitée par EDF, possède quatre réacteurs de 900 mégawatts chacun. La décision a été prise à l'issue de la troisième visite décennale du réacteur. C'est une excellente nouvelle pour EDF, qui exploite 33 autres réacteurs, âgés de 27 à 28 ans. L'électricien estime à 400 millions d'euros l'investissement nécessaire pour la prolongation d'un réacteur, qui lui assure dix années supplémentaires d'électricité à faible prix de revient. Il reste en revanche très discret sur l'important gain que cela représente : en comparaison, la construction d'un EPR comme celui de Flamanville (Manche) représente un investissement de 5 milliards d'euros. Au cours du premier semestre 2011, l'ASN devrait rendre son avis concernant une autre centrale, celle de Fessenheim 1 (Haut-Rhin), en service depuis 1979. L'an prochain, ce sont au total dix réacteurs supplémentaires d'EDF qui devraient faire l'objet d'une visite décennale, à Gravelines (Nord) et Dampierre (Loiret) notamment. EDF espère même étendre la durée de vie des réacteurs à 60 ans, à l'instar de certaines installations américaines. Le groupe dispose d'un parc de production électronucléaire de 58 réacteurs, d'une capacité totale de 63,1 gigawatts. En Allemagne, les énergéticiens favorisés par de telles mesures doivent en contrepartie verser une taxe de 2,3 milliards d'euros annuels, durant six ans, souligne « Le Figaro », qui précise qu'une telle solution n'est pas envisagée en France. A. T.
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