Clasquin ouvre des filiales en Europe et en Asie

Y-a-t-il même eu une crise ? En novembre dernier, Clasquin pouvait publier un communiqué sur son activité des trois premiers trimestres concluant à « une très forte croissance ». Alors que tous les chiffres plongeaient en 2009 - année mise entre parenthèses - ceux de 2010 affichent un nombre d'opérations en hausse de + 24 % sur 2009 et même, plus important, de + 11,3 % sur 2008. Idem pour la marge commerciale brute avec + 23,9 % sur 2009 et, mieux, + 12,2 % sur 2008 qui avait été une excellente année (+ 40,3 %). « Le nombre d'opérations traitées est le premier indicateur de notre activité, et notre marge commerciale brute est le reflet de notre performance économique », précise Yves Revol, président de Clasquin. Le chiffre d'affaires affiche donc logiquement en 2010 un net redressement (+ 63,5 % à taux de change courant) par rapport à celui de 2009. Il devrait largement dépasser les 150,9 millions d'euros réalisés en 2008 puisque Clasquin enregistre une progression de + 12,2 % pour les trois-quarts de son activité 2010. La reprise est bien là et la PME lyonnaise profite de l'impact du dynamisme des échanges internationaux, renforcé par la hausse des taux de fret, multipliés par trois en 2010. « La hausse reflète une reprise brutale dans un environnement de l'overseas chaotique, où tout est déréglementé », observe Yves Revol. Signe de repriseSi l'activité reste dominée à 90 % par le fret maritime et le fret aérien, en priorité sur l'axe Europe-Asie, elle est complétée par le transport routier et la logistique exercés par Gueppe Clasquin, filiale reprise en 2008. « C'est une belle affaire qui nous permet de mieux comprendre un savoir-faire et d'optimiser notre offre, mais pour nous c'est un sous-traitant parmi d'autres qui est mis en concurrence lors des consultations », indique Yves Revol. La PME détient également Log System, filiale éditrice de logiciels qui a développé les outils informatiques de Clasquin, puis s'est étendu à l'organisation des transports. Elle s'est aussi diversifiée dans le secteur de la santé, une activité renforcée cet été avec l'acquisition d'un éditeur spécialisé. Autre signe de la reprise, Clasquin va réaliser en 2011 les projets qu'elle avait ajournés à cause de la crise en 2009, en priorité la création de plusieurs filiales. La première sera opérationnelle en début d'année en Allemagne avec deux bureaux ; la seconde devrait suivre en avril en Inde où la PME travaille déjà avec un agent. Un bureau est prévu à Delhi, puis à Mumbai et à Bengalore et, à terme, une dizaine de bureaux. Enfin, l'entreprise va ouvrir au printemps une filiale à Tbilissi, en Géorgie. L'opération menée avec un partenaire local spécialisé dans le transport routier et ferroviaire permettra de couvrir l'Asie centrale. Plus que jamais, Clasquin qui compte 39 bureaux et vingt sociétés dans le monde, employant 500 personnes, peut revendiquer son statut de « PME multinationale de l'overseas ». L'entreprise nourrit aussi des projets de croissance externe mais éprouve des difficultés à trouver des dossiers intéressants. Ainsi, elle aurait préféré s'implanter en Allemagne en reprenant une société au lieu de démarrer ex nihilo. Aujourd'hui, elle cherche à se renforcer en région parisienne et dans le secteur alimentaire et périssable.
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