Retraites complémentaires : les pensions évolueront moins vite que l'inflation

Retraites complémentaires : on entre dans la dernière ligne droite ! Ce mercredi 6 février, patronat et syndicats gestionnaires des régimes de retraites complémentaires du privé Arrco (salariés) et Agirc(cadres) ont tenu une quatrième séance de négociation « pour sauver » ces régimes dont la situation financière est en grande difficulté. Ensuite, ils se reverront le 14 février, avant l\'ultime réunion du 7 mars. Le temps presse pour les 11 millions de retraités concernés qui se demandent de combien seront revalorisées leurs pensions le 1er avril prochain.Les pensions  revalorisées d\'un montant inférieur de 1 point à celui de l\'inflation durant trois ans ?De fait, si rien n\'est fait, le déficit Agirc-Arrco dépassera les 10 milliards d\'euros en 2017 et les réserves financières seront épuisées dès 2017 pour l\'Agirc et en 2020 pour l\'Arrco. Dans ce contexte, patronat et syndicats doivent trouver à très court terme des solutions drastiques. Parmi elles, lors de la dernière réunion, le Medef a proposé de ne pas revaloriser les pensions du montant de l\'inflation. Ce que l\'on appelle la désindexation. Selon le dernier schéma présenté par l\'organisation patronale ce 6 février,  il s\'agirait de revaloriser les pensions à un niveau inférieur de 1 point à celui de l\'inflation non seulement pour 2013 mais aussi, au moins, pour les deux années suivantes. Et si cela ne suffit pas, il pourrait être décidé d\'appliquer la même désindexation pour encore deux années supplémentaires, soit jusqu\'en 2017. L\'économie réalisée avoisnerait les 4 milliards sur trois ans. Une mesure purement conservatoire que la CFDT pourrait éventuellement « avaler » si les petites retraites (de l\'ordre de 1.100 euros) en son exemptées. En outre, le montant des pensions de réversion serait abaissé de 60 à 56% du niveau de la pension versée au conjoint décédé.Le Medef contre une hausse des cotisationsPour leur part, ces mesures étant insuffisantes, les syndicats, unanimes, réclament une hausse des cotisations pour les retraites complémentaires. Sachant qu\'une revalorisation de 0,1 point représente une rentrée de 600 millions par an. Aussi, FO propose une augmentation de 1 point de la cotisation (0,6% entreprise et 0,4% salariés) ce qui permettrait de faire \"rentrer\" entre 5,6 et 6 milliards d\'euros par an. Les autres organisations, elles, ne sont pas encore arrêtées sur le niveau de la hausse ni sur son calendrier.  A ce stade, bien entendu, le Medef ne veut pas en entendre parler, d\'autant plus qu\'il vient d\'accepter une hausse des cotisations chômage pour certains contrats à durée déterminée dans le cadre de l\'accord sur l\'emploi du 11 janvier. Le sujet des cotisations sera bien entendu de nouveau évoqué le 14 février.Mais, d\'ores et déjà, l\'idée de Laurence Parisot de « flécher » les cotisations famille vers les retraites complémentaires est jugée pas acceptable en l\'état. Cette question renvoie à celle, plus large, du financement de la politique familiale (cotisations ou fiscalité) en débat depuis quelques temps. Ce n\'est que lorsque un nouveau financement de la politique familiale aura été proposé par le Haut conseil pour le financement de la protection sociale que les «anciennes » cotisations famille pourront alors éventuellement être orientées vers les retraites complémentaires... Ce n\'est pas demain la veille et quid alors de la baisse du coût du travail ? 
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