Copropriétés : des sites pour gérer un immeuble soi-même

Travaux, entretiens, services... la gestion d'une copropriété n'est ni très reposante, ni très bon marché. Une enquête de l'Adil 75 montre que 65 % des immeubles parisiens ont des problèmes d'impayés dus à des charges trop élevées. Elles atteignent 20,6 euros par mètre carré en Île-de-France, d'après l'Observatoire des charges de la Fnaim. Les coupables désignés par les copropriétaires ? Les syndics professionnels. Du coup, certains particuliers préfèrent prendre en main la gestion, en se constituant syndic bénévole. « 20 % des 400.000 copropriétés en France ne sont pas gérés par un syndic professionnel », note Jean-Luc Bernette, fondateur de ma-copropriete-en-ligne.com. Reste que la charge de travail, la réglementation ou les relations avec les copropriétaires peuvent effrayer. Pour cela, des sites facilitant la gestion de la copropriété fleurissent sur le Web. Ma-copropriete-en-ligne.com, par exemple, commercialise, depuis 2010, un logiciel orienté sur les actes de gestion. Le syndic est guidé pas à pas. Il remplit les informations générales, les exercices budgétaires et comptables, ou encore les catégories de charges. Le logiciel l'aide à procéder, « à comprendre l'impact de ce qu'il fait ». Le syndic maîtrise tout et donne les accès aux copropriétaires. Grâce à un système de bloc-notes, ces derniers peuvent visualiser les différents documents (procès-verbaux, devis...). Vendu sous forme d'abonnement annuel, allant de 180 euros à plus 990 euros, ce logiciel reste « toujours moins cher qu'un syndic professionnel », souligne Jean-Luc Bernette.Copropresta, de son côté, propose de mettre en concurrence, à la place des copropriétaires, les prestataires. Il suffit de déposer le projet sur le site qui lancera un appel d'offres à partir de sa base de données de prestataires. Les copropriétaires pourront suivre en ligne l'avancée du projet.Néanmoins, mieux vaut prendre quelques précautions avant de s'engager avec un site trouvé sur la Toile. L'Arc (Association des responsables de copropriété) a publié une mise en garde à ce sujet : « Des syndics non scrupuleux et des sociétés informatiques sont en train de monter un nouveau dispositif de captation des données relatives à des copropriétés et copropriétaires. » L'association rappelle donc que le syndic n'a aucun droit de transmettre sa base de données à un tiers et qu'un site de copropriété ne peut être « octroyé » : il doit faire l'objet d'un vote en assemblée générale.
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