Retraite : tirer le meilleur de vos placements

Le gouvernement va rendre publiques ses propositions vers la mi-mai et présenter son projet de loi avant le 14 juillet : faudra-t-il travailler plus longtemps, payer des cotisations plus importantes, recevoir des pensions moins élevées ? Quelle que soit l'issue des concertations entre pouvoirs publics et partenaires sociaux, l'équation à résoudre pour les actifs d'aujourd'hui risque de ne pas beaucoup changer : pour s'assurer des revenus confortables lors de la retraite et maintenir un bon niveau de vie, il faudra disposer d'une épargne volontaire. Pour des cadres supérieurs ou des non-salariés dont les revenus diminueront de 60 % ou plus à la retraite, c'est indispensable, même si les régimes restent à l'équilibre. Dans l'hypothèse de retraites moins généreuses, un complément pourrait également être d'un grand secours à l'ensemble des actifs, au risque de devoir serrer le budget pendant toute la fin de vie...Mettre de l'argent de côté pour la retraite relève donc, pour tous ceux qui n'ont pas un patrimoine solidement établi, de l'urgence. Même si l'objectif à atteindre est flou, car il est difficile de prédire le montant des retraites futures et des compléments de revenus à générer. Ce n'est toutefois pas une raison pour attendre, au vu des perspectives des régimes (rappelons que la valeur des points Arrco et Agirc évolue déjà nettement moins vite que l'inflation depuis plusieurs années) et des sommes à mobiliser. En effet, avec un capital de 100.000 euros investi aujourd'hui dans un placement à revenu peu risqué, vous n'obtiendrez que 3.500 euros environ de complément de revenu annuel, soit moins de 300 euros par mois avant impôts...Avantage fiscal et déductionPour abriter cette épargne destinée à la retraite, il existe quelques produits très spécifiques, comme le Plan d'épargne retraite populaire (PERP), le Corem, les contrats « Madelin » pour les non-salariés ou la Préfon pour les fonctionnaires et assimilés. Dotés d'un avantage fiscal à l'entrée avec une déduction des cotisations investies, ils sont toutefois lourds de contraintes, car l'épargne y est bloquée à vie et ne peut être récupérée qu'après la cessation d'activité et seulement sous forme de rente viagère. Celle-ci étant imposable et soumise aux cotisations sociales, le gain fiscal à en attendre est limité, sauf pour les plus hauts revenus qui ne comptent que sur une minuscule retraite. De plus, comme les rentes sont calculées en fonction de prévisions optimistes sur l'allongement de la durée de vie, elles se traduisent par des montants peu élevés : 4.200 euros par an environ pour un homme de 65 ans disposant de 100.000 euros et 3.700 euros pour une femme (avant impôts). À l'occasion de la réforme des retraites, ces produits, notamment le PERP, pourraient faire l'objet d'un remodelage, réclamé par les professionnels. Mais d'ici là, il n'y a pas de temps à perdre et mieux vaut mettre à contribution des produits classiques, qui ont déjà fait leurs preuves, en les gérant pour les transformer en efficaces machines à compléter vos revenus. n
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