En créant en 1794 le Conservatoire national des arts et métiers, l'abbé Grégoire était loin de s'imaginer que plus de 200 ans plus tard, il deviendrait la référence en matière de formation des adultes et s'imposerait comme « école de la deuxième chance » et partenaire privilégié des universités. A l'occasion du lancement de la première Semaine de l'ingénieur Cnam, son administrateur général, Christian Forestier, a exposé la stratégie du Cnam. L'établissement s'attelle à rendre plus lisibles ses formations depuis la signature avec l'Etat en 2007 d'un contrat d'objectifs et de moyens, et son changement de statut fin 2009 qui a précisé ses missions et modifié sa gouvernance.« Le Cnam est aujourd'hui un grand établissemement en réseau (29 centres régionaux) au positionnement unique en matière de formation des adultes et de validation des acquis de l'expérience (VAE) », explique Christian Forestier. Il compte d'ailleurs jouer de ces atouts, aux côtés de son « cousin » Arts et métiers ParisTech (l'Ensam), au sein du pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES en cours de constitution avec notamment Paris I, l'ESCP Europe, l'EHESS et l'ENA. « Dès lors que l'on parle de formation des adultes, il faut que tous les opérateurs publics agissent ensemble. Dans le cadre du PRES, et des PRES de province auxquels participent nos centres régionaux, je compte positionner le Cnam comme un partenaire au service des universités avec lesquels nous avons des projets de centres de formations d'apprentis (CFA) », explique Christian Forrestier. Il va d'ailleurs réunir en septembre l'ensemble des présidents de région, afin qu'émerge une structure commune forte d'apprentissage dans chaque région.VisibilitéLe PRES va aussi améliorer la visibilité du Cnam à l'international, mais cela ne suffit pas. Le conservatoire va donc se restructurer en deux écoles à la rentrée 2010 : celle d'ingénieurs (l'eiCnam, qui pèse un tiers des enseignements) d'un côté, et une autre regroupant les sciences du travail et de la société et l'économie-gestion. Des chaires d'entreprises vont également être développées avec EDF et Areva dans le nucléaire, et avec la SNCF dans les transports.
Le Cnam veut s'imposer comme partenaire des universités
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