Faire passer la réforme des retraites coûte que coûte

Qui défendra la réforme des retraites à la rentrée devant le Parlement ? Il y a quinze jours, la réponse était évidente, tant Éric Woerth était encensé par la majorité pour sa gestion du dossier. Une telle hypothèse est aujourd'hui compromise. Le ministre du Travail « est mort politiquement », affirmait mardi un responsable UMP. Pour autant, l'affaire Bettencourt ne menace pas la réforme elle-même. Celle-ci est trop emblématique. « Elle sera adoptée quelles que soient les circonstances », a confirmé mardi la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, lors des rencontres financières internationales de Paris Europlace. Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a de son côté précisé que le projet de loi serait examiné pendant deux semaines à partir du 7 septembre, lors d'une session extraordinaire. Et, pour l'heure, il est toujours question de présenter le texte le 13 juillet en Conseil des ministres. Mardi, Éric Woerth et le secrétaire d'État à la Fonction publique Georges Tron ont d'ailleurs présenté pour avis la réforme au Conseil supérieur de la fonction publique de l'État.Reste que l'affaiblissement du gouvernement va mécaniquement peser sur l'avenir de la réforme. Les syndicats ont déjà prévu de manifester le 7 septembre, précisément le jour où débutera le débat parlementaire. La tâche sera rude pour celui ou celle qui défendra le projet de loi à la rentrée.Stéphanie Tisserond
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