Macquarie affirme ses ambitions dans la gestion d'actifs

ociété de gestionMacquarie Group, le leader bancaire australien, passe à l'offensive dans la gestion d'actifs. En rachetant fin août pour 516 millions de dollars australiens (303 millions d'euros) Delaware Investments, la société de gestion de l'américain Lincoln Financial Group, l'australien prend une nouvelle envergure dans ce métier. Aujourd'hui, l'australien gère près de 361 milliards de dollars australiens (212 milliards d'euros) dont 150 milliards provenant de Delaware Investments.Cette opération renforce la présence de Macquarie en dehors de son marché domestique et dans le monde de la gestion d'actifs. Pourtant, cette activité avait largement souffert de la crise il y a deux ans, l'australien ayant été l'un des premiers acteurs touchés, hors des États-Unis, par la crise de liquidité à la suite de la crise des subprimes.Début août 2007, le groupe australien avait dû annoncer que deux de ses fonds, gérés par sa filiale Macquarie Fortress Investment, risquaient d'enregistrer une perte d'un quart de leurs valeurs, soit 300 millions de dollars australiens (176 millions d'euros). Ces deux fonds, spécialisés dans la gestion d'obligations d'entreprises américaines, n'étaient pas exposés directement aux subprimes mais ont pâti de la volatilité sur le marché du crédit.holding de têteDès lors, la banque avait jugé bon de se restructurer. Fin août 2007, elle annonçait sa réorganisation en créant un holding de tête abritant les activités non bancaires du groupe. Celui-ci permettait de racheter des actifs de la banque et ainsi assurer la liquidité de ses fonds si besoin. Une manière de limiter la casse sans avoir à fermer ses produits aux investisseurs souhaitant sortir, contrairement à d'autres acteurs du marché. Une fois cette étape réalisée, le groupe a décidé courant 2008 de se recentrer sur ses activités de base : la gestion de fonds d'infrastructure, la banque d'investissement et la gestion d'actifs. Preuve en est la vente de sa filiale de capital-investissement à Bear Stearns en février 2008.Quelques mois plus tard, assaini et revigoré, le groupe australien émet une obligation convertible d'un montant de 600 millions de dollars australiens (plus de 350 millions d'euros), lui permettant de disposer de cash pour financer son développement. Depuis, Macquarie a racheté Tristone Capital (rebaptisée Macquarie Tristone), une banque d'investissement spécialisée dans l'énergie et serait candidat à la reprise de la banque d'investissement américaine Fox-Pitt Kelton Cochran Caronia Waller. Du côté de la gestion d'actifs, le groupe n'est pas en reste et souhaite étendre ses compétences et sa présence dans le monde comme le montre l'acquisition récente de Delaware Investments. Plus récemment, la banque a mis en place une coentreprise de gestion en Chine avec Beijing Sanjili Company Limited (Sanjili) et Beijing Rongda Investment Limited (Rongda). Dénommé Sino-Australian International Trust Co, ce joint-venture, basé à Shanghai, a un capital de 300 millions de yuans (30 millions d'euros) et est détenu à 60 % par Sanjili, à 20,01 % par Rongda et à 19,99 % par Macquarie. stratégie de croissanceIl lui donnera accès à un marché de l'épargne estimé à 3.000 milliards de dollars fin 2008 et lui permettra d'offrir des services et produits en yuans aux clients privés et institutionnels chinois. Et comme sa stratégie est de continuer à croître dans ce métier, Macquarie ne devrait pas en rester là.
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