Une contribution d'un faible niveau en 2010

« Je ne vois pas comment on pourrait s'écarter au démarrage du prix de la tonne de CO2 sur le marché aujourd'hui. C'est la base de départ. » Par cette petite phrase, prononcée hier à Seignosse, à l'occasion de l'université d'été de l'UMP, François Fillon a coupé court aux supputations sur le niveau de la taxe carbone. Nicolas Sarkozy a beau avoir dit à Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, que rien n'était tranché, pas question pour l'exécutif d'imposer une contribution climat-énergie significativement plus lourde que prévu en début de semaine, et annoncé semble-t-il un peu vite par le premier ministre au « Figaro Magazine » (14 euros la tonne en 2010). Conseiller du président de la République, Dominique Paillé confirme : « Ce sera au prix du marché, si jeudi, lors de l'annonce par Nicolas Sarkozy, le prix est à 16 euros [la tonne de CO2, Ndlr], tant mieux ! » a-t-il déclaré en marge de l'université d'été.progressivitéLe gage donné aux Verts, qui regretteront ce prix initial, ce sera la progressivité. La future taxe « sera progressive », a insisté François Fillon, après Henri Guaino, conseiller spécial du chef de l'État. Autrement dit, elle grimperait après 2010. « Il faut partir bas et monter progressivement en accompagnant le changement des comportements », a affirmé Henri Guaino. Il ne veut pas un prix élevé « car le but de cette taxe, ce n'est pas de prélever de l'argent, mais de modifier les comportements ».Les annonces présidentielles, qui prendront probablement la forme d'un discours ? la pédagogie est nécessaire, insistent ses proches ?, ne devraient donc pas beaucoup différer du schéma développé par François Fillon dans son interview au « Figaro Magazine » (lire « La Tribune » du 3 septembre).Puisqu'il n'est pas question d'augmenter les impôts, le produit de la taxe carbone sera redistribué de deux manières : d'une part, au moyen d'un allégement d'impôt ou de cotisation sociale au profit de tous les contribuables ? qui pourrait se voir sur la feuille de salaire ? ; d'autre part, via des aides spécifiques réservées aux ménages habitant les zones rurales et contraints d'utiliser leur voiture pour se déplacer. Ivan Best
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.