TROP JEUNES pour s'en souvenir ?

« Le 9 novembre, je ne ferai rien de particulier. » Erik Binotsch est né à Berlin-Est quelques mois avant la chute du Mur. Cet anniversaire n'est pour lui qu'un événement historique parmi d'autres. « Moi je suis né dans un Berlin où tout était possible », explique-t-il. Après avoir été formé au métier de cuisinier, il fréquente une école de danse et compte bien intégrer un ballet professionnel. « Pour les gens de la génération de mes parents, la vie était réglée comme du papier à musique : école, boulot, retraite. Certains regrettent ce temps-là, mais c'est fini », constate-t-il sourire aux lèvres. Les jeunes qui n'ont pas vécu la chute du Mur ne portent pas tout à fait le même regard selon qu'ils sont nés à l'Est ou à l'Ouest. L'influence de leurs parents sans doute. Daniel Zimmermann, étudiant à l'université libre de Berlin, est né en 1990 à Cologne. Il se souvient que sa grand-mère pestait contre le coût financier de la réunification. Et trouve regrettable que les jeunes Allemands parlent peu du sujet : « Le national-socialisme est intégré dans la mémoire collective des Allemands, pas la RDA. On n'a pas oublié les choses qui n'ont pas d'importance. Ce qu'on a oublié, c'est la Stasi. » P. K. Retrouvez d'autres témoignages de jeunes Allemands en vidéo sur Latribune.f
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