DDB investit Matthieu de Lesseux de sa stratégie dans le numérique

Matthieu de Lesseux, cofondateur et ex-président de l'agence de publicité interactive Duke, vient d'être nommé coprésident de l'agence DDB Paris ? filiale de l'américain Omnicom ? aux côtés de Bertrand Suchet et Jean-Luc Bravi. Avec cette nomination, DDB affiche clairement sa volonté d'inscrire un nouveau chapitre à son histoire en mettant le numérique au c?ur de sa stratégie. « Si on n'admet que le numérique est notre futur, alors on y va et on n'a pas le choix », insiste Matthieu de Lesseux à l'occasion de la prise de ses nouvelles fonctions.Souvent considéré comme un ovni dans le microcosme parisien de la publicité tant il détonne dans ce monde de paillettes, le nouveau Monsieur Numérique de DDB Paris a une vision très claire de là où il entend mener l'agence. « Je ne crois plus au modèle des ?pure players? du Net, il faut intégrer le numérique au sein de l'agence et créer un nouveau modèle comme nous allons le faire chez DDB », insiste-t-il.Pour cet ex-patron d'une agence 100 % Web, il est désormais acquis que les agences de communication dites classiques seront les mieux placées pour répondre aux attentes numériques des annonceurs. Et de donner en exemple des groupes comme IBM ou Louis Vuitton qui viennent de choisir des agences classiques à la barbe d'agences numériques pour créer leur prochaine campagne sur la Toile.En arrivant chez DDB, Matthieu de Lesseux n'arrive pas en terrain inconnu. Bertrand Suchet et Jean-Luc Bravi ont détenu à titre personnel 40 % de l'agence Duke et les trois hommes se connaissent bien. Il n'arrive pas seul également puisqu'une partie de son staff rapproché de chez Duke l'a suivi. Derrière ses 1,90 mètre, sa carrure de rugbyman et son allure nonchalante, Matthieu de Lesseux est un homme qui aime aller vite. Sa nomination à peine officialisée que le rapatriement des cinquante salariés de Tribal ? l'entité qui portait jusqu'à présent les activités numériques de l'agence ? au sein de DDB Paris était annoncé. « Plus que digitaliser l'agence, nous voulons la transformer », insiste-t-il. Si aujourd'hui, sur les 40 millions de marges brutes que dégage l'agence, quelque 15 % proviennent du numérique, le nouveau coprésident de DDB ambitionne de le faire grimper à 50 % d'ici deux ans. « On est d'une détermination totale », promet-il.Natif des Vosges, où on a plus de chance de le trouver que dans les festivals pailletés de publicité, Matthieu de Lesseux, qui aura 42 ans en février, compte bien continuer à mener sa barque professionnelle comme il l'a toujours fait : « Si on ne s'amuse pas dans ce qu'on fait, si on n'a pas d'éthique, cela n'a aucun intérêt. Surtout il faut avoir du recul sur notre travail et je suis tout à fait conscient de ne faire que de la communication dans les médias numériques », insiste-il. Un discours qui ne colle pas avec l'image des grands groupes de publicité souvent montrés du doigt pour faire de l'excès de zèle sur les horaires. Pourtant tous auraient tenté de l'embaucher. Et notamment Publicis qui vient de faire tomber Duke dans son escarcelle. Alors Matthieu de Lesseux, patron idéal ? La nouvelle histoire de DDB Paris le dira prochainement?
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