Le Medef vante une meilleure « autorégulation » des sociétés cotées

Le bilan 2010 montre que nous avons été capables de créer un espace d'autorégulation et d'autoamélioration. Cette démarche n'a pas d'équivalent dans les pays occidentaux ». Laurence Parisot s'est faite un brin lyrique dans une interview au « Monde » lundi pour saluer la publication, pour la deuxième année consécutive, du rapport annuel sur l'application du code de gouvernance des entreprises cotées de l'indice SBF 120 et du CAC 40.Ce code éthique, qui concerne des champs aussi variés que les retraites chapeaux, la place des femmes dans les conseils d'administration, le nombre de mandats exercés dans les entreprises, a été renforcé en octobre 2008, en pleine polémique sur les rémunérations des patrons des sociétés cotées (cf encadré). Pour Maurice Lévy, président de l'AFEP (association française des entreprises privées) et co-concepteur du code avec Laurence Parisot, cet outil est « beaucoup plus efficace » qu'un « cadre hypercontraignant qui serait forcément réducteur ». Selon le rapport 2010, « un grand nombre de recommandations sont désormais respectées par la quasi-totalité des sociétés du SBF 120, voire par 100 % des sociétés pour certaines d'entre elles ». Des progrès « majeurs » ont été enregistrés. Ainsi, pour l'exercice 2009, 96 % des sociétés du SBF 120 publient les résultats de l'examen au cas par cas de l'indépendance de chacun de leurs administrateurs. Cette proportion était respectivement de 27 % en 2007 et de 84 % en 2008. Deux thèmes ont été ajoutés cette année : la place des femmes dans les conseils d'administration ou de surveillance et le nombre de mandats exercés par les dirigeants mandataires sociaux dans des sociétés cotées extérieures au groupe. Sur le premier, on constate de réels progrès pour les sociétés du CAC 40, où la proportion des femmes est passée entre les assemblées de 2009 et celles de 2010 de 11,3 % à 15,4 %. L'objectif est d'atteindre 20 % de femmes au sein des conseils d'ici trois ans et 40 % d'ici six ans. Concernant le nombre de mandats simultanés, 37 % des dirigeants du CAC 40 n'ont aucun mandat d'administrateur dans une autre société cotée ; 31 % en ont un, 11 % deux, 11 % trois, 6 % quatre et 3 % cinq et plus. « liste noire » Autre chapitre, scruté dans le rapport : les indemnités de départ. Seules 44,5 % des sociétés du CAC 40 respectent le versement seulement en cas de départ contraint, lié à un changement de contrôle ou de stratégie. En revacnche, 100% respectent le plafond de deux ans de rémunération. Une chose est sûre. Maurice Lévy et Laurence Parisot excluent toute « liste noire » des sociétés qui ne joueraient pas le jeu. Le « comité des sages » est chargé d'« éviter que les abus se renouvellent ».
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