Dubai prêt à privatiser les joyaux de l'Émirat

Dubai a beau avoir inauguré en début d'année la plus grande tour du monde (Burj, 828 mètres), la cité État reste au bord de la faillite. Le pays ne doit sa survie qu'à l'intervention de son riche voisin, Abu Dhabi, qui lui a prêté 20 milliards de dollars, mais aussi à la bonne volonté des créanciers de Dubai World, une société publique contrôlant notamment le promoteur Nakheel, qui ont accepté de rééchelonner 14 milliards de dollars sur une dette de 24 milliards de dollars. Mais avec une dette totale s'élevant à 110 milliards de dollars, Dubaï est loin d'être tirée d'affaire. Aussi, les autorités songent à privatiser plusieurs joyaux de la couronne pour renflouer le pays. « Nous travaillons sur l'ouverture du capital au public de plusieurs entreprises majeures », indiquait récemment le président du comité suprême fiscal Sheikh Ahmed bin saïd Al Maktoum. Membre de la famille régnante, il est également le président de la compagnie aérienne Emirates Airlines. « Nous préparons un programme de privatisation avec le gouvernement », a confirmé le patron d'Investment Corporation of Dubai qui détient des participations dans plusieurs grandes entreprises dubaïotes comme Emirates Airlines, Dubai Aluminium ou le géant de la construction Emaar Properties. Cinq sociétés éligiblesCela pourrait constituer « un mécanisme de réduction de notre dette », a souligné Mohammed al Shaibani. Cinq sociétés apparaissent éligibles à une privatisation partielle. Le géant portuaire DP World, déjà coté à Dubaï, fait évidemment un premier candidat. Emirates Airline, devenu en quelques années un géant mondial du transport aérien (1,4 milliard de dollars de bénéfice attendu en 2010), figure également sur la liste. La chaîne hôtelière Jumeirah, propriétaire du célèbre hôtel Burj Al Arab, à l'architecture en forme de voile, fait aussi un bon candidat. Mohammed al Shaibani a également mentionné Dubai Aluminium et Dubai Electricity and Water Authority (Dewa). En prenant l'hypothèse que l'État conserve 51 % du capital de ces cinq entreprises, The National, quotidien anglophone contrôlé par le gouvernement d'Abu Dhabi, a calculé que leur privatisation rapporterait 20 milliards de dollars. Exactement ce que Dubai doit à Abu Dhabi.
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