La Russie courtise de plus en plus l'Europe

Les turbulences que traverse la zone euro ne semblent pas détourner les Russes d'un rapprochement avec l'Union européenne (UE). Au contraire, après une visite à Varsovie lundi pour réchauffer les relations avec le principal détracteur européen de son pays, le président Dmitri Medvedev doit venir ce mardi à Bruxelles. Il y a dix jours, son Premier ministre, Vladimir Poutine, en visite à Berlin, était allé jusqu'à proposer « la création d'une communauté d'économies harmonisée de Lisbonne à Vladivostok. Et à l'avenir, pourquoi pas, des zones de libre-échange ». Interrogé sur une éventuelle entrée de la Russie dans la zone euro, le Premier ministre a même déclaré ne pas l'exclure pour l'avenir. Côté européen, « la page d'affrontement et d'écartement de la Russie qui datait de la Première Guerre mondiale a été tournée », affirme Pierre Lellouche. Pour le secrétaire d'État au Commerce extérieur, « il faut développer avec la Russie, qui fait partie de la famille européenne, des accords d'association les plus étroits possibles », assure le ministre, établissant un parallèle avec la Turquie. D'ici là, l'obsession de Moscou est son accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), dès 2011. Et celle-ci passe par la résolution de certains conflits commerciaux avec Bruxelles. Le Sommet UE-Russie ce mardi doit notamment officialiser la levée par les Russes des taxes d'exportation vers l'Europe sur certaines matières premières comme le bois et permettre d'avancer vers la levée réciproque de l'obligation de visas de court séjour. Yann-Antony Noghès, à Bruxelle
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