Les marchés de gré à gré tirés par les contrats sur les taux

dérivésAprès avoir accusé une baisse de régime, le marché de gré à gré des produits dérivés est reparti de l'avant au premier semestre. Selon le dernier rapport trimestriel de la Banque des règlements internationaux (BRI), publié lundi, les encours notionnels ont progressé de 10,5 % à la fin juin 2009, à 604,6 trillions de dollars (milliers de milliards de dollars), après une baisse de 20 % six mois plus tôt. « C'est un marché considérable, sur lequel interviennent notamment de très gros opérateurs comme les banques d'investissements et les sociétés de gestion pour gérer le risque. Il faut être attentif aux volumes mais davantage regarder leur évolution », souligne Philippe Waechter, économiste chez Natixis.Sur ce marché s'échangent tout à la fois des contrats de couverture sur l'évolution des devises, des actions, des matières premières, du risque de crédit ainsi que des taux d'intérêt. Avec un bond de 13 % à fin juin, ce sont ces derniers, dont l'encours notionnel est le plus important, qui ont tiré la croissance du marché au premier semestre. La BRI note en particulier que la croissance « s'est concentrée sur les swaps et les options à long terme ». Alors que les banques centrales commencent tout juste à envisager une sortie de leurs politiques monétaires de crise, les contrats de maturité supérieure à cinq ans avaient ainsi déjà vu leurs encours bondir de 70 % fin juin.faillite de LehmanÀ l'inverse, le compartiment des contrats CDS, ces contrats grâce auxquels l'acheteur s'assure contre le défaut d'un émetteur de dette ou d'une classe d'émetteurs en échange d'une prime, a vu son encours continuer à baisser significativement de 14 % à fin juin, après une chute de 27 % à fin décembre 2008.« Un facteur d'explication tient à l'activité plus faible de la première moitié de l'année, alors que les marchés de dette étaient encore tendus », souligne le rapport de la BRI. Littéralement gelés à la suite de la faillite de Lehman Brothers, les marchés du crédit n'ont commencé à se détendre qu'à partir de la mi-mars, grâce à l'action énergique des banques centrales. Symptôme de cette évolution, la valeur de marché des contrats de protection déjà émis avait bondi de 58,3 % entre fin juin et fin décembre 2008. Elle restait encore supérieure à ce niveau de 24,5 % à fin juin 2009, mais devrait logiquement poursuivre ce reflux étant donné la normalisation observée en deuxième partie d'année.
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