Passager clandestin des négociationsLa Russie est le troisiè...

Passager clandestin des négociationsLa Russie est le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre après la Chine et les États-Unis. Moscou pourrait pourtant être le grand gagnant du sommet de Copenhague. L'effondrement de l'économie russe au début des années 1990 s'est accompagné d'une chute de 40 % des émissions de CO2 par rapport à 1990. « Mais la Russie a réussi le hold-up du siècle au sommet de Kyoto, en 1997, en obtenant du reste de la communauté internationale qu'elle se donne comme objectif une simple stabilisation de ses émissions de CO2 », explique l'ancien président de l'Ademe, Pierre Radanne. Or, les émissions de ce pays continent sont aujourd'hui encore 20 % à 25 % inférieures à leur niveau de 1990. Elle dispose donc d'une avance confortable par rapport aux autres pays qu'elle pourrait monnayer en vendant ses droits d'émission. Le président russe, Dmitri Medvedev, s'est néanmoins engagé lors d'un récent sommet avec l'Union européenne à réduire les émissions de CO2 de 20 % à 25 % par rapport à 1990 d'ici à 2020, contre 15 % jusqu'ici. Il entend atteindre cet objectif en améliorant l'efficacité énergétique de l'industrie russe de 40 % au cours de la prochaine décennie. En relevant ainsi ses ambitions, la Russie s'aligne peu ou prou sur l'Union européenne, qui s'est engagée à réduire de 20 % ses propres émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020. Les efforts à consentir seront sans commune mesure avec ceux que devront engager les États-Unis ou l'Europe. Le principal risque pour la Russie est que les contributions financières à destination des pays pauvres soient assises non pas sur le niveau de richesse mais sur celui des émissions. X. H.russie
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