Devenue premier émetteur de CO2 de la planète, devant les Ét...

Devenue premier émetteur de CO2 de la planète, devant les États-Unis, avec une croissance des émissions de plus de 10 % par an depuis 2002, la Chine est l'une des principales clés de la négociation. Consciente de la nécessité de changer son modèle énergétique pour continuer à faire tourner son économie à plein régime, elle a engagé de réels efforts pour diversifier sa palette énergétique tout en essayant de ménager le climat. La venue à Copenhague du Premier ministre Wen Jiabao et l'annonce d'un objectif de réduction de son « intensité carbone » de -40 % à -45 % d'ici 2020 par rapport à 2005 constituent des gages d'un nouveau volontarisme dans la lutte contre le réchauffement. Les émissions continueront à augmenter mais à un rythme plus lent qu'aujourd'hui. La courbe des émissions sera découplée de celle de la croissance économique. Pourtant Pékin ne parvient pas tout à fait à convaincre le reste du monde. Son objectif revient à réduire d'à peine 4 % l'an l'intensité carbonique de son économie. Un effort qu'elle aurait accompli même si les négociations climatiques ne l'y avaient pas incité. à ce rythme, l'intensité carbonique diminuera de 85 % d'ici à 2050 par rapport à 2005. Et le pic des émissions chinoises se situera quelque part au cours de la décennie 2030.Reste la question de souveraineté nationale. Pékin est farouchement opposé à l'ingérence d'une autorité onusienne dans ses politiques nationales ce qui n'est pas en principe très compatible avec les nécessaires démarches de vérification que devront accomplir les équipes internationales lorsque sera adopté un nouvel accord sur le climat à Copenhague ou ailleurs. Tout projet d'accord reposera sur la transparence des mesures mises en ?uvre à l'échelle de chaque pays afin de respecter entre eux un minimum d'équité. Mais, pour Laurence Tubiana, directrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales, « l'obstacle pourra être surmonté, c'est une question de formulation dans les textes ». Restent les exigences chinoises à l'égard des pays industrialisés. Selon le principe du pollueur payeur, Pékin attend qu'ils réduisent leurs émissions de 40 % d'ici à 2020 (par rapport à 1990) dans le cadre d'un accord contraignant. Il entend aussi que les pays riches apportent un soutien aux pays en développement pour faire face au réchauffement (aide financière ou transferts de technologies), pour un montant équivalent à 0,5 à 1 % de leur PIB. L. C.
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