Comme les autres pays émergents, l'Inde occupe une place int...

Comme les autres pays émergents, l'Inde occupe une place intermédiaire dans les négociations. Du fait de sa forte croissance, elle se situe au quatrième rang parmi les plus gros émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre. Ses rejets ont augmenté de 78,2 % entre 1990 et 2006, le charbon étant sa principale source d'énergie. Mais l'image est tout autre en termes d'émissions par tête dont le montant n'est que de 1,5 tonne de CO2 par habitant environ, parmi les plus faibles du monde. Tout comme Pékin, Delhi place haut le niveau de ses exigences vis-à-vis des pays industrialisés, responsables historiques des gaz à effet de serre (GES). Il attend d'eux une réduction de 40 % de leurs émissions d'ici à 2020 (par rapport à 1990) dans le cadre d'un accord contraignant. Et encourage au prolongement du protocole de Kyoto pour les pays industrialisés. Le pays est en effet, avec la Chine, l'un des rares bénéficiaires des mécanismes de développement propres (MDP) prévus par le protocole et dans lesquels des entreprises des pays du Nord peuvent investir pour générer des crédits carbone dont elles ont besoin pour respecter leurs objectifs de réduction des émissions. Soucieux d'équité, le gouvernement sera très attentif aux chiffres de l'aide financière qu'annoncera le Nord pour aider le Sud à faire face au réchauffement en cours.Intransigeante sur sa souveraineté nationale, qu'elle jugerait menacée si l'ONU instaurait un système de mesure et de vérification des actions antiréchauffement dans le monde, l'Inde a pourtant récemment nuancé sa position. En octobre, elle a réaffirmé par la voix de son ministre de l'Environnement, Jairam Ramesh, avoir des objectifs chiffrés nationaux de réduction des GES qu'elle se dit « prête à partager avec le reste du monde ».Sous la pression de sa population, de plus en plus informée sur la menace climatique, l'Inde améliore l'efficacité énergétique de son économie, diversifie son mix énergétique en augmentant la part des énergies renouvelables. Le subcontinent est déjà au cinquième rang par sa puissance éolienne installée. Et veut renforcer le nucléaire. L'intensité énergétique du PIB indien serait déjà en baisse. Les entreprises indiennes ont commencé un programme volontaire pour réduire leur empreinte carbone. Depuis 2001, l'Energy Conservation Act prévoit l'obligation de communiquer les améliorations de l'efficacité énergétique. Un système d'échange de certificats d'économie d'énergie est également au programme. L. C.
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