Bank of America s'estime prête à rembourser l'État

Toutes les grandes banques américaines se sont déjà acquittées de leur dette envers l'Etat. C'est donc une question d'honneur pour BofA.Bank of America ne devrait pas avoir besoin de recourir à une augmentation de capital. La première banque américaine par les actifs aurait en effet, selon le « Financial Times », vendu suffisamment d'actifs pour satisfaire aux conditions posées par le régulateur dans le cadre d'un accord sur le remboursement d'aides publiques perçues pendant la crise financière. L'établissement s'était initialement engagé à rassembler quatre milliards de dollars d'ici à la fin 2010 pour être correctement capitalisé, somme abaissée par la suite à trois milliards. En cas d'échec, il aurait été contraint d'émettre des actions ordinaires, scénario qu'il souhaitait à tout prix éviter.À la place, la banque de Caroline du Nord a préféré céder plusieurs participations non stratégiques au cours des derniers mois. Elle a notamment allégé sa participation, héritée du rachat de Merrill Lynch, dans le gestionnaire d'actifs BlackRock. Une opération qui devrait lui permettre de dégager un gain après impôts d'environ 300 millions de dollars, selon une estimation de Guggenheim Securities. La banque a également vendu ses droits d'acheter 1,8 million d'actions de la banque chinoise China Construction Bank. Au total, l'établissement dirigé par Brian Moynihan a vendu plus de 10 milliards de dollars d'actifs lors du troisième trimestre, avance le quotidien britannique, pour des gains proches de 2 milliards.Bank of America aurait informé les régulateurs américains de ses dernières avancées, sans obtenir pour l'instant de réponse, poursuit le quotidien britannique. La banque s'estime en mesure de procéder rapidement au remboursement du solde des aides versées par le Trésor dans le cadre du plan de sauvetage du secteur bancaire déclenché à l'automne 2008 (Tarp). Elle avait perçu 45 milliards de dollars, dont 25 milliards accordés après coup pour lui permettre de digérer l'acquisition de la banque d'investissement Merrill Lynch. Toutes les grandes banques américaines se sont déjà acquittées de leur dette envers l'Etat. Pour le numéro un américain du secteur, rembourser ces sommes est donc une question d'honneur. Sans oublier qu'il s'agit d'une des conditions posées par la Réserve fédérale avant qu'elle n'autorise certains établissements à relever leurs dividendes l'an prochain. Beaucoup d'analystes doutent que Bank of America soit en mesure d'augmenter la rétribution qu'elle accorde à ses actionnaires. Mais d'autres estiment qu'elle pourrait le faire vers la fin du premier semestre 2011. Cela dépendra notamment de l'évolution des risques liés aux demandes de rachats de prêts hypothécaires par des investisseurs s'estimant floués.
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