Sensibiliser les cadres à l'intelligence économique

formationOlivier Buquen, nouveau délégué interministériel à l'intelligence économique, insiste : « L'intelligence économique est indispensable dans la mission d'un dirigeant d'entreprise ou d'un cadre. Il est impossible d'être pertinent si vous ne disposez pas d'informations sur les concurrents, le marché, les technologies qui émergent. Il faut donc que les cadres et les dirigeants soient sensibilisés dès leur formation initiale, puis lors de formations continues délivrées par les services de l'État, les CCI et les unions patronales. » C'est lui qui va conclure, le 14 décembre prochain, les 3es Assises nationales de la formation en intelligence économique (IE) dont le thème est « Quels profils pour quels besoins ? » attentes des entreprisesCes assises, organisées par le Service de coordination de l'intelligence économique des ministères de l'Économie et du Budget, devront définir les attentes des entreprises à l'égard des formations en IE. « L'objectif de cette conférence est d'organiser la rencontre entre l'offre et la demande de formation en intelligence économique, de répondre à cette question : est-ce qu'un diplôme correspond à une demande du marché du travail ? » indique Cyril Bouyeure, coordonnateur ministériel à l'IE auprès des ministères de l'Économie et du Budget et maître d'?uvre des assises.Les deux premières assises, destinées à rendre lisible la carte des formations à l'IE, avaient réuni essentiellement des formateurs. Ce ne sera pas le cas de l'édition 2009. « Nous voulons sortir du milieu des spécialistes de l'intelligence économique », insiste Cyril Bouyeure. Ce sont donc des représentants des entreprises qui se retrouveront à Bercy : des responsables des services d'intelligence économique ? qui, à l'image de ce qui s'est passé chez Total il y a cinq ans, se sont émancipés de leurs grands frères de la sécurité ?, mais aussi et surtout des DRH. « Les entreprises devront dire ce qu'elles attendent pour que soient sensibilisés leurs cadres », souhaite Cyril Bouyeure. Déjà Ludovic Emmanuely, directeur IE d'une grande entreprise et président du groupe La Fontaine, qui rassemble une trentaine de responsables d'IE de grands groupes, préconise : «?Pratiquer l'intelligence économique dans l'entreprise ne signifie pas seulement créer un service ad hoc : c'est un changement d'attitude qui implique une autre façon de travailler et qui appelle de nouvelles compétences. » Le débat est lancé. Pascal Junghans
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