François Bayrou ferme une nouvelle fois sa porte à Ségolène Royal

élections régionalesDepuis l'entre-deux-tours de la présidentielle de 2007 et son célèbre coup de sonnette au domicile de François Bayrou, qui ne lui avait pas ouvert sa porte, Ségolène Royal poursuit sa stratégie d'alliance électorale avec le centre. Un effort pour l'instant infructueux, mais qui lui permet de placer le Parti socialiste et le Modem face à leurs contradictions.Samedi, la présidente PS sortante de Poitou-Charentes a proposé au Modem local une alliance dès le premier tour des régionales des 14 et 21 mars, avec « cinq places éligibles » à la clé. Elle a souligné vouloir faire de sa région « un laboratoire du rassemblement, des altermondialistes au Modem ».Une nouvelle fois mis au pied du mur par Ségolène Royal, François Bayrou s'est accordé une nuit de réflexion avant de rejeter cette initiative « sympathique ». Plus que jamais tourné vers la préparation de la présidentielle de 2012, le président du Modem est resté fidèle à sa stratégie d'indépendance vis-à-vis du Parti socialiste. « Il faut bien que tout le monde comprenne que tous ceux qui accepteraient de se rallier choisiraient de disparaître », a-t-il averti, tout en réitérant son ambition de voir naître « un arc central pour l'alternance ». « Le Modem en sera-t-il la pierre d'angle ou la clé de voûte, peu importe, ce sont les Français qui choisiront », a-t-il lancé.L'OPA lancée par Ségolène Royal a considérablement agacé au Parti socialiste, où l'union de la gauche demeure la seule stratégie officielle pour les régionales. Et ce en dépit des manifestations d'indépendance du Parti communiste, du Parti de gauche et des Verts. « Le risque est grand qu'on compromette les conditions du rassemblement de la gauche si on fait le choix, notamment dès le premier tour, de s'associer à une formation issue de la droite », a souligné le porte-parole du PS, Benoît Hamon.« Il faut toujours rechercher l'union, mais ce n'est pas la bonne méthode, la bonne démarche », a jugé François Hollande au sujet de l'initiative de Ségolène Royal. « La meilleure façon de favoriser le rassemblement, ce n'est pas de le demander maintenant, c'est de l'imposer par un très bon résultat des listes socialistes au soir du premier tour », a ajouté l'ancien patron du PS.« supplétif »à droite, Dominique Bussereau, chef de file UMP pour les régionales en Poitou-Charentes, a dénoncé la « stratégie du coucou » de Ségolène Royal. Et Dominique Paillé, porte-parole adjoint du parti présidentiel, a estimé que le Modem risquait d'être réduit au rang de « supplétif » du PS. Hélène Fontanaud
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