PME

L'un des principaux objectifs de la loi de modernisation de l'économie (LME) est atteint. En effet, selon les résultats de trois enquêtes ? Euler Hermes, Association française des credit managers et conseils (AFDCC) et la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services à Bercy (DGCIS) ? dont le contenu a été dévoilé hier par Hervé Novelli, le secrétaire d'État chargé des PME, les délais de paiement dans le secteur privé ont sensiblement reculé l'année dernière pour s'élever en moyenne à environ 55 jours. Dépassant la moyenne européenne de 57 jours calendaires, c'est-à-dire après émission de la facture, les délais de paiement fournisseurs s'élevaient à 61 jours en 2008 et à 64 jours en 2007. En moyenne, la limite de 60 jours calendaires ? ou 45 jours fin de mois ? est donc respectée depuis 2009, conformément à la loi entrée en vigueur le 1er janvier 2009. « Au total, cette réduction des délais de paiement fournisseurs et clients aura permis d'injecter entre 4 et 12 milliards d'euros dans la trésorerie des entreprises, et en particulier des PME qui ont été celles ayant le plus souffert de problèmes de financement pendant la crise », explique-t-on dans l'entourage du ministre.« effets dévastateurs »Cette réduction des délais de paiement avait déjà débuté en 2008. Selon le rapport de l'Observatoire des délais de paiement, les délais client et fournisseurs avaient respectivement diminué de 2,2 et 3,5 jours. « Ces résultats prouvent que nous avons eu raison de résister à ceux qui exigeaient un moratoire sur ces délais pendant la crise », explique le ministre. « La solution de ?payer plus tard? en attendant des jours meilleurs aurait eu des effets dévastateurs sur l'économie », poursuit Jean-Paul Betbèze, le président de l'Observatoire, tout en soulignant qu'il restait des efforts à accomplir pour réduire les situations « extrêmes » existant encore dans certains secteurs comme les services aux entreprises, les biens d'équipement et les biens intermédiaires, où les délais dépassent encore souvent les 60 jours calendaires.Le secteur public n'échappe pas à la LME. Alors que ces délais sont limités à 30 jours calendaires pour l'État et ses établissements publics, ils ne doivent pas dépasser 35 jours depuis le 1er janvier dernier pour les administrations publiques locales, contre 40 jours jusqu'à cette date. Cette limite passera à 30 jours à partir du 1er juillet prochain. n
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