Les entreprises européennes renouent avec la compétitivité

En cette période de sortie de crise, les chefs d'entreprise européens veulent se recentrer sur leur c?ur de métier et constatent déjà une amélioration de la compétitivité au niveau international. Tels sont les enseignements de la seconde partie publiée ce vendredi de l'étude européenne commandée auprès de 1.086 patrons dans cinq pays européens par le quotidien allemand « Handelsblatt », partenaire de « La Tribune ». Selon cette enquête, la perception globale de la compétitivité des grandes zones économiques mondiales (les cinq pays concernés par l'étude, le Japon, les États-Unis, l'UE et la Chine) est en phase de convalescence. La chine en progressionSeule la compétitivité britannique recule légèrement, mais elle s'améliore selon la perception des patrons du Royaume-Uni. La progression la plus spectaculaire reste celle de la Chine : les patrons interrogés lui donnent la note de 2,1 (1 étant la meilleure note ; 5 la moins bonne) contre 2,4 l'an passé. L'empire du Milieu obtient d'ailleurs, en termes absolus, la meilleure note devant l'Allemagne (2,5 ; l'Italie restant lanterne rouge à 3,4). Mais ce léger mieux ne doit pas cacher la dégradation de la compétitivité pour toutes les zones ? sauf l'Allemagne, qui reste stable ? depuis décembre 2007, preuve que la crise va laisser des traces. Dans ce contexte, quelles stratégies adopter pour la reprise ? Le sondage montre d'abord une volonté des entreprises, assez traditionnelle après une crise, de se recentrer sur leur c?ur de métier. En moyenne, 43 % des entrepreneurs des cinq pays donnent la priorité à cette stratégie, alors que seulement 19 % souhaitent se lancer dans une extension de leurs champs d'activités. Les champions du recentrage sont les Allemands (55 %), les Français étant les moins convaincus (30 %). Concernant les méthodes pour y parvenir, trois voies sont privilégiées : la concentration sur les principaux clients, l'allégement des structures d'organisation et la réduction de l'offre. L'abandon du développement international n'est en revanche évoqué que par 35 % des patrons interrogés et, dans l'industrie, la proportion est plus faible encore (25 %). La tentation protectionniste semble donc un risque limité.Romaric Godin, à Francfort
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