La capacité à rembourser est-elle menacée ?

Le vent qui souffle sur les marchés obligataires trouve toute sa force dans l'inquiétude des opérateurs sur la capacité de ces pays à honorer leur signature. Un défaut de l'un d'entre eux, à l'image des pays d'Amérique latine ? les plus coutumiers du fait ?, sonnerait le glas de l'euro. Mais pour l'heure, on n'en est pas là ! Les États trouvent toujours sur le marché de quoi se financer. Cela ne se passe pas sans heurts comme l'a montré cette semaine une opération du Portugal qui, projetant de lever 500 millions d'euros à 12 mois, n'en a obtenu que 300. Il ne faudrait pas en conclure que les investisseurs ont ostracisé la dette portugaise. attirer les investisseursL'Allemagne a, elle aussi, rencontré des difficultés pour placer son papier à plusieurs reprises en 2009. Cela n'empêche pas ses emprunts d'État à 10 ans de profiter pleinement aujourd'hui du mouvement de fuite vers la qualité, comme en témoigne le rendement des bunds revenu vendredi à 3,12 % (contre 3,39 % le 1er janvier dernier). Pour l'instant, la conséquence de cette défiance frappant les États les plus fragiles de la zone euro est le prix qu'ils doivent payer pour continuer à attirer les investisseurs. Le rendement des titres grecs à 10 ans qui atteint 6,65 % montre que la prime exigée par les investisseurs pour ce papier s'élève à 353 points de base de plus que celui des bunds allemands considérés comme la référence européenne « sans risque ». Lors de son émission obligataire à 5 ans de lundi 25 janvier, le Trésor grec avait dû payer un taux prohibitif de 6,1 %, mais à ce prix, la demande avait atteint 25 milliards d'euros, près de huit fois de plus que ce que le Trésor grec envisageait de lever... C. T.
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