L'euro ne parvient pas à redresser la barre face au dollar américain

Après avoir repris un peu de hauteur dans la matinée face au dollar suite au plongeon encaissé en fin de semaine, l'euro a finalement poursuivi sa rechute lundi en tombant à un nouveau plus bas de 15 jours face au billet vert. Alimentés par les propos du membre du directoire de la BCE, José Manuel González-Páramo, qui affirmait dans un entretien paru dimanche dans le quotidien espagnol ABC que l'institution relèvera ses taux si l'inflation ne ralentit pas d'ici à la fin de l'année, les paris des cambistes se sont inversés à la publication des chiffres des commandes industrielles allemandes de décembre, ressortie en baisse de 3,4 %, contre un repli attendu de seulement 1,5 %. Après être remonté jusqu'à 1,362 dollar, contre 1,354 vendredi soir, la monnaie unique a décroché pour refluer jusqu'à 1,352 dollar, son plus bas niveau depuis le 21 janvier.Statistiques attenduesAttendue par nombre d'observateurs étant donné la vigueur du rebond de la monnaie unique depuis la mi-janvier, la correction intervenue depuis jeudi dernier n'en est pas moins impressionnante. En l'espace de trois séances, la monnaie unique a ainsi cédé plus d'un tiers des gains engrangés depuis son point bas de 1,286 dollar du 10 janvier. Depuis un mois, le dynamisme économique de l'Allemagne, le reflux des tensions sur les dettes périphériques et les anticipations de durcissement monétaire avaient incité les intervenants à miser sur l'euro. Selon les derniers indicateurs de la CFTC, le régulateur américain des marchés à terme, les positions acheteuses ont surpassé les positions vendeuses de 39.934 contrats sur les 7 jours clos au 1er février, contre respectivement 22.901 et 4.109 les deux semaines précédentes.Ce mouvement a semble-t-il été rompu la semaine dernière. Outre des statistiques économiques américaines très encourageantes qui ont redonné du lustre au dollar, l'euro a surtout pâti du ton très modéré de Jean-Claude Trichet sur l'inflation lors de la réunion du conseil de la BCE. Le catalyseur d'une hausse de taux, l'euro pourrait désormais souffrir cette semaine de la moindre déception macroéconomique ou inquiétude sur les pays périphériques, alors que le sommet européen de Bruxelles de ce vendredi n'a accouché d'aucune précision sur l'élargissement du rôle du Fonds européen de stabilité financière. Sont notamment attendus les chiffres de production industrielle allemande et française, les exportations allemandes ainsi que le taux de chômage et le PIB espagnols. Julien Beauvieux
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