Les Français préfèrent moins de fonctionnaires plutôt que des impôts en plus

Un indice pour le gouvernement qui se prépare à mettre en place un nouveau budget d\'austérité en 2014 sous l\'oeil de Bruxelles, après avoir revu à la baisse son objectif de déficit à moins de 3% du Produit intérieur brut (PIB) il y a quelques jours. Pour réduire la dépense publique, 54% des Français privilégient une diminution des dépenses de l\'État en limitant le nombre des fonctionnaires, selon un baromètre de l\'institut de sondage BVA. Seulement 8% des personnes interrogées se prononcent pour une hausse des impôts et 37% d\'entre elles disent ne vouloir ni de l\'un ni de l\'autre.La réduction du nombre de fonctionnaires a de plus en plus la coteLe nombre de personnes favorables à une hausse des impôts reste constant depuis trois ans. En 2010, 9% des Français réclamaient une augmentation de la pression fiscale pour renflouer les caisses de l\'État. En revanche, le souhait de voir les dépenses publiques réduites grâce à la diminution du nombre des fonctionnaires augmente. Il y a trois ans, 49% des Français souhaitaient que cette voie soient empruntée, soit cinq points de moins qu\'aujourd\'hui.L\'idée fait son chemin à gaucheCette volonté de réduire le nombre de fonctionnaires pour alléger la dépense publique n\'est plus l\'appanage des partisans de la droite. Si, sans suprise, 77% des personnes interrogées de sensibilité de droite se déclarent favorables à une réduction des dépenses via la réduction du nombre des fonctionnaires, l\'idée gagne du terrain à gauche avec 34% d\'opinions favorables. La part de ceux qui ne veulent ni d\'une réduction des dépenses publiques ni d\'une hausse des impôts se réduit pour ne plus rassembler que 37% de l\'échantillon sondé, contre 40% en 2010.Le reflet d\'un sentiment d\'injustice de la part des classes moyennes du secteur privéSelon Gaël Sliman, de l\'institut de sondage BVA, cette montée en puissance des partisans de la réduction du nombre de fonctionnaires trouve sa source dans les dernières évolutions politiques. Les Français auraient en effet l\'impression que la gauche de François Hollande, à travers ses arbitrages au moment de la mise en place de son plan de réduction des dépenses à la fin de l\'année 2012, a favorisé les personnes touchées par la précarité et les salariés du secteur public au détriment des classes moyennes du secteur privé.
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