« L'A400M sera livré à la France début 2013 »

STRONG>Fabrice Brégier, directeur général délégué d'AirbusQue représente la signature du contrat A400M ?C'est l'aboutissement de beaucoup d'efforts. Nous avons dû négocier pendant deux ans la remise à plat du programme avec l'Occar et les sept pays clients. Airbus, tout comme les États, est satisfait d'avoir pu remettre sur les rails ce programme d'armement emblématique, l'un des plus ambitieux en Europe. Quelles sont les futures étapes du développement de l'A400M ?Les quatre prototypes de l'A400M, qui ont déjà effectué 1.400 heures de vol, ont démontré toutes les qualités de cet appareil. Airbus Military s'est aussi engagé dans le lancement de la production en série. La prochaine étape est la certification civile de l'A400M par l'EASA (l'Agence européenne de la sécurité aérienne, ndlr) à la fin de l'année. La dernière version incluant l'ensemble des fonctionnalités militaires (standard cinq) sera livrée à partir de 2017. Confirmez-vous la livraison à la France du premier appareil en 2013 ?Nous livrerons le premier appareil à la France début 2013. Au total, nous en livrerons cinq à six exemplaires cette année là avant de monter à plein régime à partir de 2016 en livrant aux sept clients européens une trentaine d'appareils. Tous les appareils livrés avant 2017 seront modernisés pour les mettre au dernier standard à l'image des avions de combat. Avez-vous aujourd'hui des pistes sérieuses pour exporter l'A400M ?Pas encore. Il fallait d'abord consolider le programme pour le livrer aux sept clients européens. Mais notre objectif d'exporter au moins 300 A400M dans le monde est raisonnable dans la mesure où cet appareil est le seul avion de transport militaire de nouvelle génération sur le marché. Tous les problèmes techniques de l'A400M sont-ils derrière vous ?Aujourd'hui grâce à sa remise à plat le programme A400M est techniquement cohérent. Des motoristes aux équipementiers, y compris Thales, tout est arrangé d'un point de vue technique. C'est un gage de crédibilité pour la réussite du programme. Il reste encore pas mal de chemin à parcourir pour développer l'ensemble des fonctionnalités de l'A400M, dont certaines sont extrêmement complexes. Envisagez-vous déjà de reprendre des provisions ?Il est encore trop tôt pour y songer. Je vous rappelle que fin 2010 Airbus Military cumulait 4 milliards de pertes. Avez-vous lancé des offres pour vous occuper du Maintien en condition opérationnelle (MCO) ?Nous avons proposé fin 2010 une offre conjointe à Paris et à Londres, nos deux premiers clients, pour optimiser la maintenance de leurs A400M et la gestion des stocks de rechange. Nous ferons ensuite des offres aux cinq autres clients européens de l'A400M.
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