développementL'Afrique du Sud fait appel à la Banque mondial...

L'Afrique du Sud fait appel à la Banque mondiale pour produire plus d'électricitéDans le pays arc-en-ciel, un quart de la population vit toujours sans électricité.Pour la première fois depuis son accession à la démocratie en 1994, Pretoria fait appel à la Banque mondiale. Eskom Holdings, la compagnie publique d'électricité, souhaite emprunter 3,75 milliards de dollars pour développer une centrale thermique au charbon dans le Limpopo, au Nord du pays. Selon Elizabeth Dipuo Peters, la ministre sud-africaine de l'énergie, « le prêt devrait d'abord permettre d'aider des milliers de Sud-Africains, puisque 25 % de la population vit toujours sans électricité ». Alstom a déjà signé un contrat de plus de 100 millions d'euros avec Eskom pour équiper ce qui devrait devenir l'une des plus grande centrale électrique à charbon du monde. Mais la nation arc-en-ciel est le premier pays-pollueur du continent africain. Ses émissions en CO2 ont même dépassé celles de la France. Medupi devrait à elle seule rejeter chaque année près de 25 millions de tonnes de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, une quantité plus importante que le niveau d'émissions du Kenya, du Luxembourg ou de la Croatie. Par ailleurs, la construction de la centrale implique l'ouverture de 40 nouvelles mines de charbon. Plusieurs associations de défense de l'environnement ont donc déposé cette semaine une plainte devant le panel d'inspection de la Banque mondiale contre le projet de Medupi. « Pour les habitants de la région, les conséquences sanitaires et environnementales peuvent être extrêmement graves. Les particules émises par la centrale à charbon augmenteront les maladies cardio-pulmonaires et les cancers du poumon. Les rejets de soufre et de mercure engendreront des pollutions de l'air, des sols et des eaux », s'inquiète Makoma Lekalakala, chargée de mission à l'ONG Earthlife Africa. La banque mondiale doit se prononcer jeudi sur l'octroi du prêt. Sophie Ribstein, à Johannesburg
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.